Tactique politicienne ou réelle volonté de s’appuyer sur les plus hauts revenus pour limiter la dette français, Sébastien Lecornu écouterait ainsi les mouvances socialistes pour composer le budget 2026 du pays. Couplées à la pression populaire et à celle des syndicats, ces revendications autour d'une contribution des plus riches pourraient alors se concrétiser. D’autant plus que cette solution rapporterait une manne bienvenue dans les caisses de l'État.

Taxer les plus riches était pourtant écarté par François Bayrou, lorsque celui-ci avait élaboré son budget en juillet dernier. Mais, comme l’a prévenu Sébastien Lecornu, «il faut des ruptures». Ce mercredi 24 septembre, le nouveau Premier ministre s’entretient alors avec les organisations syndicales et patronales. Cependant, le flou demeure sur ses intentions. «On ne sait rien, on se demande à quoi tout ça va aboutir», s’inquiète notamment un proche d'Édouard Philippe, peut-on lire sur BFMTV.

Sébastien Lecornu prêt à se mettre à dos le patronat ?

Le Parti socialiste est-il proche de faire craquer Sébastien Lecornu sur la question d’une taxation des plus riches ? «Il faut que les macronistes se fassent mal, que ce qu'ils abandonnent apparaissent aux yeux des Français comme un renoncement», prévient un responsable du PS. Ressemblera-t-elle, ou non, à la désormais très populaire taxe Zucman ? Rien n’est moins certain mais l’idée fait son chemin, malgré les plaintes répétées du patronat qui s’inquiètent des investissements ou encore des difficultés d’embauches.

«Avec le Premier ministre, nous avons beaucoup discuté sur la réforme de la fiscalité des hauts revenus, les holdings. Mais bon, s'il fait quelque chose là-dessus, il faut un totem... Sinon personne n'y comprend rien», indique l'un des proches de Sébastien Lecornu. Du côté des syndicats, cet effort ne suffira pas à éteindre la colère, toujours très grande depuis la réforme des retraites.