
La mesure fait déjà débat. Dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2026, des députés écologistes ont déposé un amendement visant à instaurer une taxe sur les fast-foods. Une double taxe plutôt, une à l’ouverture et une annuelle pour tous les franchisés, que ce soit McDonald’s, Burger King, KFC, O’Tacos, Pokawa, etc. Une taxe de 50 000 euros à l’ouverture, à laquelle viendrait s’ajouter une autre de 10 000 euros annuels. Et ces taxes seraient doublées si les restaurants sont situés à moins de 300 mètres d’une école.
Interrogé sur cette possibilité lundi 17 novembre au soir sur BFMTV, le ministre des Petites et moyennes entreprises, du Commerce et du Pouvoir d’achat a affirmé qu’il était loin d’être en phase avec toute nouvelle taxation. «Moi je n’y suis pas favorable parce que ce sont des franchisés qui tiennent ces fast-foods, des entrepreneurs indépendants qui bossent beaucoup», a mis en avant Serge Papin, rappelant qu’ils ne gagnaient pas «des mille et des cents».
Le burger pas synonyme de malbouffe ?
Et le ministre de souligner que dans le contexte actuel, «leur dire» que l’on va «rajouter une taxe» serait un très mauvais signal. Dans la foulée, Serge Papin s’est d’ailleurs quelque peu insurgé laissant entendre qu’un burger «n'est pas forcément de la malbouffe». Si Serge Papin confirme vouloir se battre pour le «manger sain», il l’a martelé : des chefs d’entreprise «se lèvent tous les matins pour bosser dur» donc il n’a «pas envie qu’on leur remette une taxe de plus».
Cette taxe a également provoqué l’ire de la Fédération française de la franchise (FFF), du Syndicat national de l’alimentation et de la restauration rapide (Snarr) et de la Fédération des entrepreneurs de boulangerie (FEB) qui ont tous dénoncé un texte «ciblant, en réalité, des entrepreneurs juridiquement indépendants» et créant «une distorsion de concurrence lourde». La FEB a même demandé le retrait de cet amendement.


















