
Un coup de pouce pour préserver le pouvoir d’achat des salariés. Lors d'une rencontre avec une centaine d'acteurs du secteur de la restauration à l'Elysée lundi 29 septembre, Emmanuel Macron a plaidé pour la suppression de «toute la fiscalité et les charges» sur les pourboires, rapporte RTL. Ils «doivent pleinement aller dans la poche de ceux qui travaillent», a-t-il insisté, alors que l’exonération actuelle sur les pourboires versés par carte doit prendre fin le 31 décembre 2025.
Face à une profession fragilisée, le président de la République a reconnu que les temps étaient «difficiles», évoquant «la hausse des coûts», «le défi du recrutement» et la baisse de fréquentation dans les établissements. Il a également appelé à «mieux valoriser» le métier de restaurateur, en particulier à travers le titre de «maître restaurateur», qui garantit un travail à partir de produits bruts et frais. Il a déploré qu’ils ne soient que 3 000 aujourd’hui, et a fixé un objectif de 10 000 d’ici 2027. Il est nécessaire de «mieux faire le distinguo dans les simplifications et les avantages fiscaux et sociaux, entre ceux qui font la cuisine et ceux qui réchauffent», a-t-il souligné.
Mieux contrôler les denrées importées
Emmanuel Macron a également appelé à mieux «contrôler» les denrées importées. Selon lui, «nous ne contrôlons pas assez dans les ports et aéroports le respect de nos normes», évoquant des «denrées qui viennent du bout du monde et qui ne respectent pas les conditions sanitaires et phytosanitaires qu'on impose à nos propres produits».
Le chef de l’Etat a ensuite plaidé pour une «transformation culturelle» chez les Français. «On a habitué beaucoup nos compatriotes à ce que l'alimentation ne coûte plus rien ou de moins en moins (…) il doit y en avoir pour tous les porte-monnaie», derrière le travail fourni, il doit aussi «y avoir un juste prix», a-t-il soutenu.
Autour du président et de son épouse Brigitte, de nombreux chefs étaient présents, parmi lesquels Claude Barbet, Virginie Basselot, Jérôme Bocuse, Beatriz Gonzalez, Pierre Hermé, Mory Sacko ou encore Georgiana Viou. La rencontre rassemblait également des bouchers, charcutiers, vignerons et éleveurs.


















