La menace n’était pas réelle. Si plusieurs membres du gouvernement ont brandi ces derniers mois le spectre d'une possible intervention du Fonds monétaire international (FMI), pour redresser les finances du pays, Pierre Moscovici a écarté cette possibilité. «Non, le FMI ne viendra pas à Paris. Nous ne sommes pas du tout dans la situation de la Grèce que j'ai bien connue», a commenté le président de la Cour des comptes sur le plateau de LCI.

«Il faut maintenant que ce problème de dette soit réglé», a-t-il martelé, affirmant que «les Français sont mûrs» pour la réduire. Au même titre que le Premier ministre François Bayrou, Pierre Moscovici estime que «les retraités ne peuvent pas être à l'écart de l’effort» pour faire des économies à hauteur de 44 milliards d’euros. «Il faut se retrousser les manches, et discuter, parler», précise l’ancien ministre de l’Economie, qui assure qu’il est impératif de faire adopter le budget.

Pierre Moscovici demande un effort aux plus riches

«La tâche du gouvernement est là. Préparer 2027 et faire en sorte que 2027 se passe sur des bases meilleures», explique l’ancien député européen, qui «plaide pour un budget qui soit efficace et pour un budget qui soit juste». «Un effort sera demandé à ceux qui sont les plus aisés, à ceux qui sont les plus riches. Cette demande de justice sociale, fiscale, est extrêmement puissante», énonce Pierre Moscovici.

Alors que le vote de confiance au cours duquel la responsabilité du gouvernement est engagée se déroule le 8 septembre, le président de la Cour des comptes assure que, peu importe le dénouement, la situation risque d’être périlleuse : «Si c'est oui, le Premier ministre continue, et il présente son projet de loi de finances. Si c'est non, l'idée c'est sans doute de nommer un autre Premier ministre. Après, si ça ne marche pas, on peut être obligé de faire une dissolution et à ce moment-là, on saute dans un certain nombre d’inconnues».