
«La France est déjà un pays à forte fiscalité et, par conséquent, si elle augmente encore des taxes déjà élevées, nous réduirons probablement notre capacité» au départ et à destination des aéroports français, a déclaré Michael O'Leary lors d'une conférence de presse à Lisbonne. «La France est à contre-courant» alors que d'autres pays en Europe réduisent les taxes sur l'aviation, a-t-il souligné. Ryanair avait déjà brandi cette menace en novembre dernier. Elle pourrait donc bien être mise à exécution.
Le projet de budget de l'Etat prévoit en effet l'augmentation de la taxe sur les billets d'avion, qui passerait de 2,63 euros à 7,30 euros pour un billet en classe économique vers la France ou l'Europe. Dévoilé dans le projet de loi de finances du précédent gouvernement, qui en escomptait un milliard d'euros de recettes supplémentaires, le dispositif dans sa forme actuelle rapporterait plutôt 800 à 850 millions d'euros à l'Etat, selon un parlementaire.
La colère gagne tout le secteur aérien
A l'instar de Ryanair, le secteur aérien français, compagnies comme aéroports, s'élève contre la hausse de sa taxation depuis plusieurs mois, mettant en garde contre une perte de compétitivité et des effets délétères sur l'économie tout entière. «L'Europe ne deviendra pas plus efficace ou plus compétitive en taxant à outrance les tarifs aériens», a estimé mercredi le responsable de la compagnie irlandaise à bas coûts, qui attend des réponses du gouvernement français concernant les inquiétudes du secteur.












