
Invité de la matinale de RTL ce vendredi 28 novembre, Jean-Pierre Farandou, ministre du Travail et des Solidarités, a confirmé que le texte visant à créer une allocation sociale unique, une loi-cadre est «en cours de préparation» et pourrait être déposé «avant la fin de l’année ou au tout début de l’année prochaine», malgré un agenda parlementaire chargé. Selon lui, ce projet s’inscrit dans la stratégie du gouvernement pour la lutte contre la pauvreté, «un vrai sujet» sur lequel l’exécutif n’a pas l’intention de renoncer.
Face aux inquiétudes des associations, qui craignent une réduction des prestations existantes, Jean-Pierre Farandou a été clair : «Il n’y a pas de loup. On ne remet pas en question toutes les aides nombreuses, le RSA, la prime d’activité, l’aide au logement… Tout ça n’est absolument pas remis en question. Ce que l’on veut, c’est que ce soit plus équitable, plus lisible», a-t-il assuré. L’objectif de ce dispositif est de simplifier le système actuel grâce à un compte social unique et à un revenu social de référence, permettant un suivi digital plus clair et un accès plus direct à l’ensemble des prestations.
Le risque d’une baisse du niveau des prestations
Interrogé sur un éventuel plafonnement des aides, le ministre a affirmé qu’«il n’y a pas de plafonnement», rappelant que «chaque aide reste» et précisant qu’il s’agissait d’«un autre débat». Lors de cette interview, Jean-Pierre Farandou s’est également exprimé sur le budget de la Sécurité sociale. «Cela ne peut pas durer, il faut absolument qu'on se reprenne», a-t-il déclaré, appelant à un «vote responsable» des parlementaires.
En cas d’absence de vote du budget de la Sécu, le ministre du Travail a mis en garde : «Ce ne serait pas le chaos total : les retraites seront versées. Mais au bout d'un moment, en termes de trésorerie, ce n'est pas sûr qu'on arrive à lever l'argent et on pourrait être amené à baisser le niveau des prestations». Le déficit de la Sécurité sociale, estimé à 23 milliards d'euros cette année, pourrait atteindre 29 milliards l'an prochain. Le gouvernement travaille pour le ramener à 20 milliards prochainement.


















