
«Il faut qu’on sorte du piège de l’assistanat.» Interrogé ce vendredi 16 mai sur CNews, Laurent Wauquiez a défendu une nouvelle fois sa proposition-choc dévoilée il y a quelques jours visant à limiter la durée de versement du RSA à ses bénéficiaires. Rappelant que cette aide, qui bénéficie à deux millions d’allocataires pour un coût total de «douze millions d’euros», devait être une «aide temporaire», le candidat à la présidence des Républicains estimait qu’il fallait la limiter à deux ans. A la veille du scrutin interne au parti qui l’oppose notamment à Bruno Retailleau, l’ancien président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes enfonce le clou.
Selon lui, il faut qu’«on arrête le RSA à vie pour les gens qui sont aptes au travail». Laurent Wauquiez est également revenu sur la proposition il y a quelques jours du think tank de gauche Terra Nova qui souhaite faire venir environ 300 000 étrangers en France par an jusqu’en 2040-2050 pour «sauver le modèle social français». «Ils nous disent : il y a des postes, on ne trouve personne, donc il faut faire rentrer des étrangers légalement pour venir travailler», fustige l’élu LR.
Une fusion de toutes les aides plafonnées à 70% du Smic ?
Or selon lui, la France n’a jamais autant délivré de titres de séjour. Dénonçant une «mécanique de pensée de gauche», Laurent Wauquiez explique avoir une logique «exactement inverse». Il ajoute : «Les postes non pourvus, il faut faire en sorte que ce soit les gens au RSA (1,8 million de personnes) qu’on sorte de l’assistanat pour aller en direction du travail.»
Une «priorité» pour celui qui veut «faire gagner la droite en 2027» et qui avait également réclamé «la généralisation de vraies heures de travail en contrepartie du RSA (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui)» ainsi que «la fusion de toutes les aides sociales en une seule aide plafonnée à 70% du Smic». Alors qu’un chômeur sur trois est éligible au RSA, Capital avait dressé le portrait-robot des personnes qui seraient les premières victimes d’une telle mesure.
Fin avril, dans son livre, intitulé Le parti pris du travail, Fabien Roussel avait également dénoncé le RSA, souhaitant le remplacer par «un salaire», en contrepartie «d’un emploi ou d’une formation». Jugeant qu’une personne qui «se lève tous les matins» pour se former à un métier devait être payée dignement, il avait lancé : «Aujourd'hui, on leur propose 700 euros, c'est que dalle.»



















