
Pas de coup de pouce pour les fonctionnaires. Alors que l'exécutif est toujours à la recherche de 43,8 milliards d’euros d’économies pour réduire le déficit public, les agents de la fonction publique seront une nouvelle fois être privés de la prime de garantie individuelle de pouvoir d’achat (Gipa) en 2025. Cette prime, qui avait déjà été supprimée en 2024, est habituellement versée au mois de décembre aux fonctionnaires. Elle permet de maintenir le pouvoir d'achat des agents de la fonction publique en période d’inflation. Mais la rigueur sera une nouvelle fois de mise cette année.
Si les syndicats, qui ont pu pour certains échanger avec le ministre de l'Action publique Laurent Marcangeli cet été, réclament le retour de la prime, ils n’ont pas été entendus. En effet, au mois de janvier 2025, le ministre avait déjà déçu les fonctionnaires en déclarant que «la Gipa n’a pas été versée en 2024 et il n’est pas prévu de la verser en 2025».
Une prime déjà supprimée en 2024
Malheureusement pour les agents de la fonction publique, le non-versement de la prime Gipa est désormais confirmé. Dans le cadre d’une réponse écrite adressée au député de Gironde Sébastien Saint-Pasteur (PS), Laurent Marcangeli a annoncé qu’«au regard d'un contexte budgétaire particulièrement contraint, le gouvernement a décidé de ne pas reconduire ce dispositif en 2024 et 2025». Pour justifier cette décision, le ministre a précisé que la «Gipa bénéficie principalement aux agents se situant en fin de carrière», avant d’ajouter que «ce dispositif n'avait en outre pas vocation à être pérennisé à sa création».
Pour rappel, la prime Gipa est un dispositif mis en place en 2008, visant à compléter la rémunération des fonctionnaires qui ont perdu du pouvoir d'achat sur les quatre dernières années. Son coût était estimé à environ 800 millions d'euros en 2023, pour environ 188 000 agents concernés. Mais pour la première fois depuis son instauration, cette prime qui s’élevait à 700 euros en moyenne par fonctionnaire n’avait pas été versée aux agents de la fonction publique l’année dernière, sur décision de l’ancien ministre de la Fonction publique Guillaume Kasbarian. Son successeur Laurent Marcangeli a donc pris la même décision cette année, alors que le Premier ministre François Bayrou avait déjà annoncé en juillet dernier la suppression de 3 000 postes de fonctionnaires.


















