
Si en moyenne, le salaire des agents de la fonction publique hospitalière a augmenté sur la fiche de paie, il a en réalité diminué. La Dreets (direction régionale de l'économie, de l’emploi, du travail et des solidarités), dans une étude parue le 23 juillet, indique qu’en 2023, le salaire net moyen a augmenté de 3,9% pour ces agents pour atteindre une moyenne de 2 842 euros. Mais avec l’inflation qui s’est maintenue à un niveau élevé (4,9%), leur salaire a baissé de 0,9% en euros constants.
Cette diminution est comparable à celle observée dans le secteur privé. En 2023, le salaire net moyen en équivalent temps plein des salariés du privé a baissé de 0,8% en euros constant selon l’Insee. Parmi le 1,2 million d’agents de la fonction publique hospitalière, la grande majorité (70%) est fonctionnaires. Pour eux, la baisse en euros constants a été la plus conséquente. Ils ont perdu 1,4% de salaire.
Les fonctionnaires des catégories les plus élevées davantage concernés
Les fonctionnaires des catégories les plus élevées, A et B, sont ceux qui ont connu la plus grosse baisse (-2,7% et -1,7% respectivement). Quant aux agents de catégorie C, leur salaire a augmenté de 0,9% en 2023 malgré l’inflation. Cela s'explique notamment par «la prime de pouvoir d’achat exceptionnelle qui concerne particulièrement cette catégorie, ainsi que des revalorisations du minimum de traitement en janvier et mai 2023», explique la Dreets.
Seuls 22% des agents de la fonction publique hospitalière ne sont pas fonctionnaires. Ces derniers ont vu leur rémunération moyenne progresser de 1,2% en euros constants pour atteindre une moyenne de 2 132 euros. La rémunération des médecins est quant à elle restée stable sur la période et a augmenté de 0,1% après avoir connu une baisse de 1,5% en 2022. En 2023, la rémunération moyenne des médecins est de 6 812 euros net.
Les disparités salariales au sein de la fonction publique hospitalières ont diminué
En 2023, sans prendre en compte l'inflation, le salaire net moyen en équivalent temps plein a progressé de 3,9% en euros courant par rapport à 2022, après avoir déjà augmenté de 4,8% l’année précédente. Cette hausse s'explique d’abord par «l’augmentation de 1,5% de la valeur du point d’indice de la fonction publique à compter de juillet 2023, après +3,5% en juillet 2022», justifie la Dreets. Cette dernière avance d’autres raisons : «les revalorisations successives de l’indice majoré minimum de traitement (de 352 à 361, +9 points) en lien avec celles du Smic, les mesures salariales prévues par les accords du Ségur de la santé dont la montée en charge s’achève en 2022, ainsi que la surmajoration des heures supplémentaires dans les hôpitaux», ajoute l’organisme.
La Dreets indique que les disparités salariales entre les plus hauts et les plus bas salaires ont diminué en 2023 dans la fonction publique hospitalière. Cette évolution s'explique à la fois par la «baisse des salaires en euros constants des agents les plus rémunérés» et par diverses mesures de préservation du pouvoir d’achat des salaires plus faibles comme le «versement de la prime de pouvoir d’achat exceptionnelle aux agents dont le salaire brut est inférieur à 3 250 euros».



















