Près de trois mois après jour pour jour, Kiev aurait récidivé. En effet, comme l’a appris Le Parisien, «les maîtres de l’unité spéciale Primas du GUR du ministère de la Défense ukrainien» auraient détruit à nouveau un Buk-M3. Ce système de défense aérienne russe, une des armes les plus puissantes possédées par Moscou, aurait été pris pour cible encore une fois dans la région de Zaporijia. C’est la Direction principale du renseignement ukrainien (HUR) qui a publié l’information sur Telegram, précisant que l’attaque avait été menée samedi 6 décembre.
Une vidéo publiée par le HUR montre précisément un drone s’approcher du Buk-M3 avant de le détruire. Une grande nouvelle pour Kiev qui se félicite de «poursuivre la démilitarisation systématique de la péninsule temporairement occupée». Car si les Russes multiplient les démonstrations de force ces dernières semaines, notamment avec des bombardiers Tu-22M3 ou des missiles Kh-32, Kiev a détruit de nombreuses cibles depuis quelques mois, à l’image de bombardiers Su-24, de véhicules aériens sans pilote Orion, d'hélicoptères ou d'un MiG-29.
Le quatrième Buk-M3 détruit depuis le début de l’année
Toutefois, la destruction de ce nouveau Buk-M3 est déjà décrite comme un nouveau coup porté à Moscou, à cause de son importance sur le plan défensif, mais également pour son coût. Selon nos confrères qui s’appuient sur les chiffres du site United24, il pourrait valoir aux alentours de 100 millions de dollars. Le Buk-M3 peut ainsi intercepter des drones, des avions ou des missiles de croisière. Il s’agit de la toute dernière version du Buk mis en place par les Soviétiques dans les années 1970.
Or, avec sa capacité d’interception pouvant atteindre simultanément 36 cibles, cette arme défensive est redoutable. Le 14 septembre dernier, le HUR avait déjà visé un Buk-M3 près d’Oleksandrivka (au nord de Zaporijia et de Donetsk). Deux autres avaient également été détruits en début d’année. Comme nous vous l’évoquions, c’est ce système qui avait été rendu tristement célèbre lors du crash du vol de la Malaysia Airlines MH17. En 2014, il s’était désintégré au-dessus de la région de Donetsk.
