
Si les pourparlers se poursuivent entre l’Ukraine et les Etats-Unis en vue de mettre en place un plan de paix, sur le plan militaire, Kiev continue de se doter d’armes d’attaque et de défense efficaces pour répondre à Moscou. Face au drone Shahed, initialement importé d’Iran et dont la production serait soutenue par la Corée du Nord, l’Ukraine a des alternatives : le «mini-missile» Mark 1, capable de les détruire ou encore le SharkU1, un ULM qui pourrait être capable de les atteindre.
Mais la solution ne vient-elle pas du drone lui-même ? C’est dans cette optique que la société Polifly a présenté il y a quelques jours son tout nouveau drone Cooper, a repéré Le Parisien. Une réponse claire aux Russes, car le drone Cooper a une envergure proche de celle des Shahed. Présenté en grande pompe au salon Brave1 Components à Kiev, il a fait sensation grâce à ses caractéristiques, et en particulier sa composition. Conçu avec du polyuréthane, il est plus léger de près de 20% qu’un drone classique.
Українська компанія POLIFLY розробила технологію створення дронів на базі високоякісного поліуретану
— Мілітарний (@mil_in_ua) December 9, 2025
Флагманом розробки компанії POLIFLY став дрон Cooperhttps://t.co/Eu9owUwCLE pic.twitter.com/GzDMfzkkfT
Un drone d’attaque, de surveillance ou de courte portée…
Surtout, ce matériau lui permet de s’adapter selon les conditions sur le terrain, en tant que drone d’attaque, de surveillance ou de courte portée. Mais lors de ce salon, les concepteurs du Cooper ont révélé une autre avancée de taille. «Avec seulement trois jeux de moules, il est possible de fabriquer jusqu’à 700 cellules de drones par mois, soit quatre fois et demie plus qu’avec les méthodes composites traditionnelles», ce qui va nécessairement permettre de multiplier la capacité de production.
Avec une portée évaluée à 90 kilomètres environ, il embarque une ogive de 5,5 kg, proche des standards du Shahed 136. Pouvant être piloté à l’aide d’une station de contrôle au sol, il peut également se déplacer avec son GPS intégré. Selon Le Parisien, il peut être équipé aussi bien d’ogives thermobariques, à fragmentation hautement explosives ou à charge creuse. Avec sa capacité à être produit en masse, pour un faible coût et en délivrant du matériel très performant, le drone Cooper pourrait rapidement devenir essentiel sur le front.
Reste à savoir quelle sera la capacité totale de production de Polifly qui en produit actuellement 200 par mois. En attendant, la Russie s’est penchée sur une autre version du Shahed, le 107. Permettant de mener des attaques de précision à moyenne portée, il serait lui aussi lancé par catapulte et guidé par GPS, mais pourrait intégrer une charge explosive comprise entre 8 et 9 kilos. Surtout, il pourrait porter jusqu’à 1 500 kilomètres, selon les médias iraniens. Il est aussi plus petit et plus simple à utiliser.



















