Un pas en arrière. Alors que «le grand rassemblement patronal» organisé par le Medef devait se tenir le lundi 13 octobre prochain, il a finalement été reporté. C’est l’organisation patronale elle-même qui l’a annoncé dans un communiqué : «le moment d’extrême tension que nous traversons nous incite à contribuer à participer à l’apaisement du pays. C’est pourquoi, nous avons fait ce choix difficile mais nécessaire», en référence à la démission un peu plus tôt du Premier ministre Sébastien Lecornu.

A l’occasion de ce «meeting» à Paris, les patrons voulaient «se faire entendre». «Assez d'être traités comme des profiteurs ou des nantis. Pourquoi devrait-on s'excuser de créer des emplois, de faire tourner l'économie, de donner une chance aux jeunes ? Réussir ce n'est pas une honte, c'est une chance pour la France», expliquait le Medef, alors que les appels à augmenter la fiscalité des plus aisés et des entreprises sont devenus récurrents.

Le Medef appelle les responsables politiques à «prendre la mesure» de la situation

Ainsi, dans le communiqué publié ce lundi 6 octobre, le Medef reconnaît que la France est entrée dans «une nouvelle phase qui risque de nous conduire à une crise institutionnelle» en étant «paralysé politiquement et économiquement». L’organisation patronale en appelle aux responsables politiques pour «prendre la mesure d’une situation qui peut amener notre pays au chaos et aggraver plus encore notre situation économique».

Elle a tout de même précisé, s’il fallait, que les objectifs de ce rassemblement prévu à l’Accor Arena «restent intacts», tout en rappelant «l’inquiétude voire la colère des centaines de milliers d’entrepreneurs, formidablement mobilisés par nos fédérations et nos Medef territoriaux, doit être entendue et que des solutions concrètes et urgentes devront être apportées».