Le Medef sera-t-il présent lors de l’ultime réunion du conclave des retraites ce lundi 23 juin ? Son patron, Patrick Martin, a exprimé des doutes, ce mercredi 18 juin, quant à la participation de l'organisation patronale, indiquant sur France 2 qu'il allait «consulter ses instances». «A l'instant où je vous parle, je ne sais pas, mais en ce qui me concerne je suis très réservé», a-t-il déclaré, comme le rapporte BFM TV.

«Nous n'étions pas demandeurs que cette réforme soit réexaminée. A bas bruit, certains sont en train de la détricoter. Or, notre pays a besoin de travailler plus et notre pays est en grande difficulté financière. Au rythme où vont les choses, rapidement nous ne pourrons plus payer les retraites», a estimé le patron du Medef. «Je vais consulter mes instances. Le Medef a fait des avancées remarquables mardi, il y a huit jours, sur les carrières des femmes, sur l'usure, sur les invalidités. Ces propositions ont été balayées d'un revers de la main», a regretté Patrick Martin.

Les syndicats «ne sont pas très cohérents»

«Nous nous étions accordés avec les organisations syndicales pour atteindre l'équilibre financier. Il manquera malgré tout 6 milliards et demi d'euros par an en 2030. Ce qui est sur la table de la part des organisations syndicales, et je le redis de la part d'une autre organisation patronale, va altérer ce rendement. On ne peut pas dire une chose et dire son contraire. C'est l'intérêt du pays, pas spécifiquement des entreprises», a-t-il affirmé.

Les syndicats «ne sont pas très cohérents, tout ce qui a été dit encore hier va dans le sens d'une altération du financement de nos retraites», a répété le président du Medef. Sans la signature de l'organisation patronale, «un accord serait très relatif», a jugé Patrick Martin, rappelant qu'elle était «de loin la première organisation patronale» avec «12 millions de salariés» et «240 000 entreprises adhérentes».

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