
«C'est un début d'idée». Au micro d'Apolline de Malherbes sur RMC, ce mercredi 29 octobre, l'économiste Gabriel Zucman explique que sa taxe a vocation à être modifiée pour correspondre au mieux aux besoins de la société. Il affirme qu'il s'agit avant tout d'une «proposition qui doit être débattue et qui peut être améliorée». Il explique que dans son livre, Les milliardaires ne paient pas d'impôt sur le revenu et nous allons y mettre fin, l'objectif est de donner à tout le monde, «aux étudiants» comme «aux retraités» des outils pour comprendre les enjeux de cette taxe.
Gabriel Zucman souhaite que tout le monde puisse se saisir de la «recherche sur laquelle se fonde cette proposition mais aussi les différents arguments, les objections qui ont pu être formulés et les contrarguments qu'on peut y opposer». L'objectif est que chacun et chacune puisse se faire un avis sur cette question débattue et trouve une solution adaptée pour réduire le déficit public français. Jusqu'à présent le gouvernement s'est dit opposé à la mise en place de la taxe Zucman.
Aller plus loin et taxer jusqu'à 3 voire 5% ?
L'économiste insiste sur le fait qu'il est possible de modifier sa taxe et qu'elle comporte des points d'amélioration. Selon lui, trois paramètres essentiels doivent être au cœur des débats sur l'ajustement de cette taxe. Tout d'abord, il soulève la question du taux d'imposition. Les 2% préconisés n'ont «pas été choisis au hasard». Il s'agit du taux qui «permettrait de s'assurer que les milliardaires ne paient pas moins d'impôts que les autres catégories sociales». Toutefois, Gabriel Zucman n'exclut qu'il soit possible de vouloir «aller plus loin» et de taxer jusqu'à 3% voire 5%.
Le deuxième paramètre qu'il identifie est celui du «seuil d'entrée dans le dispositif». La proposition de l'économiste est fixée à 100 millions mais il estime qu'on «pourrait dire 50 millions, 200 millions » si la situation s'y prêtait. Dernier point, l'«assiette», dont il propose qu'elle ne laisse «aucun échappatoire possible» et que tout le patrimoine et la valeur des actifs soient taxés.



















