Vos livrets d’épargne ne sont plus assez rémunérateurs à votre goût ? Logique : avec un taux d’intérêt limité à 1,7% pour le Livret A et à 2,7% pour le Livret d’épargne populaire (LEP) depuis le 1er août 2025, le rendement de ces produits d’épargne a plongé par rapport à leur pic respectif de 3% et 6,1% atteint au premier semestre 2023. Et la chute n’est pas terminée. Car la hausse des prix continue de refluer, et c’est précisément l’inflation qui conditionne la rémunération du Livret A et du LEP. Au mois d’octobre, la hausse des prix hors tabac s’est maintenue à très bas niveau, à +0,9%, selon les statistiques définitives publiées par l’Insee, ce vendredi 14 novembre. Ce qui ne laisse rien présager de bon pour le rendement de vos livrets d’épargne.

Pour rappel, le rendement du Livret A est révisé tous les six mois - les 1er février et 1er août -, sur la base de l’inflation du semestre écoulé et des taux interbancaires observés sur la même période. Ainsi, après 0,9% en juillet, 0,8% en août, 1,1% en septembre et donc 0,9% en octobre, la hausse des prix se limite à 0,925% en moyenne. Si l’inflation ne dépasse pas 1% en novembre et décembre, la moyenne semestrielle sera au mieux de 0,95%. Quant aux taux interbancaires - auxquels les banques s’échangent de l’argent -, ils s’affichent à 1,93%. Résultat : le rendement du Livret A devrait passer de 1,7% à 1,5% voire à 1,4% au 1er février 2026. Un taux qui vaudra aussi pour le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), égal à celui du Livret A.

Un coup de pouce pour maintenir le taux du LEP à plus de 2% ?

Pour le LEP, c’est encore plus simple puisque sa rémunération correspond à l’inflation hors tabac des six mois précédant sa révision. Soit 0,95% arrondi à 1%. Fort heureusement, le taux d’intérêt du Livret d’épargne populaire ne peut être inférieur à celui du Livret A majoré d’un demi-point, comme le stipule l’arrêté du 27 janvier 2021 relatif aux taux d'intérêt des produits d'épargne réglementée. Conséquence : le rendement du LEP ne sera pas inférieur à 2% ou 1,9% dans le pire des cas. Une chute potentielle de 0,7 ou 0,8 point par rapport à sa rémunération actuelle que pourrait atténuer le gouverneur de la Banque de France, accompagné de Bercy, avec un nouveau coup de pouce au taux du LEP. Une habitude à laquelle François Villeroy de Galhau n’a jamais dérogé ces dernières années.

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