
Plus de 2.000 amendements restent encore à examiner avant que le budget 2026 ne puisse être voté. Et concernant le budget de la Sécurité sociale, le ministre du Travail et des Solidarités et ex-PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, interrogé par Le Parisien, se dit «inquiet du déficit», qui serait sur le point d’atteindre les 24 milliards d’euros, alors que le gouvernement, lui, vise une réduction à 17 milliards. Des inquiétudes qui reposent notamment sur les difficultés du gouvernement à faire voter les économies nécessaires à une telle réduction. Face à ce constat, le ministre appelle à la «responsabilité de tous les parlementaires».
Dans ce contexte, la suspension de la réforme des retraites était nécessaire, même si elle pourrait coûter jusqu’à «300 millions d’euros en 2026» et «1,9 milliard en 2027», selon le ministre. En effet, la seule alternative était une censure du gouvernement, qui coûterait «0,5 point de croissance», soit de 15 à 20 milliards d’euros d’après lui. Par ailleurs, pour financer la suspension, le ministre évoque la possibilité de s’appuyer sur une hausse de la CSG sur certains revenus du capital.
Prime de Noël et chômage : la fermeté de mise
Sur la polémique de la prime de Noël, Jean-Pierre Farandou maintient que pour maintenir cette prime, il faut avoir une recette finançant les 200 millions d’euros de dépenses qu'elle représente. Et concernant l’emploi, le ministre se veut rassurant. Pour lui, «la situation économique est bonne», la croissance «solide» et le chômage «demeure inférieur à son niveau de fin 2019». Il maintient par ailleurs son souhait de revoir le dispositif des ruptures conventionnelles, qui se sont «beaucoup développées» d’après lui, et représentent un quart des dépenses d’assurance chômage, raison pour laquelle le ministre dit craindre une «forme de dérive».
Enfin, le ministre du Travail en a profité pour défendre son projet de loi contre les fraudes fiscales et sociales, évaluées à 13 milliards d’euros. Pour lutter contre ce problème, il veut «un vrai couperet», et notamment la possibilité de «croiser plus de données» pour mieux détecter les fraudes.


















