
Alors que le gouvernement a pour objectif de réaliser 40 milliards d’économies d’ici 2026, une piste est sur la table mais ne semble pas faire l’unanimité : celle de supprimer l’abattement fiscal de 10 % dont bénéficient les retraités. Cette idée est rejetée par une bonne partie de l’opposition ainsi que chez les partenaires sociaux. Le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), Amir Reza-Tofighi, a, quant à lui, soutenu cette mesure, déplorant «un manque de courage pour des raisons électorales».
«J'entends tous ceux qui n'arrêtent pas de dire qu'il faut une responsabilité budgétaire mais qui, dès qu'on demande d'avoir des efforts partagés, disent qu'il est hors de question de toucher aux retraités. Je pense que c'est un manque de courage pour des raisons électorales», a-t-il expliqué sur France Inter, ce samedi 26 avril. Il en a profité pour rappeler que d’après un rapport de la Cour des comptes, «la France est une anomalie dans l'Union européenne parce qu'on est le seul pays (dans lequel) les retraités ont un meilleur niveau de vie que les actifs».
Gérald Darmanin n’est pas favorable à cette mesure
Selon lui, les retraités sont largement épargnés lorsqu’il s’agit de réaliser des économies budgétaires. «À chaque fois qu'on demande des efforts, on ne les demande pas aux retraités, pour des raisons électorales», assure Amir Reza-Tofighi. Cette idée a été relancée par la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, qui estime dans Le Parisien «qu'on ne peut pas indéfiniment mettre à contribution les actifs pour financer les nouvelles dépenses sociales liées au vieillissement».
Une version qui n’est pas partagée par Gérald Darmanin. «Ce n'est pas en faisant des rabots systématiques, y compris sur nos retraités» que des économies pourront être effectuées, a-t-il déclaré sur Franceinfo. Quant au ministre de l'Économie Éric Lombard, il ne souhaite pas se prononcer alors qu’il jugeait en février «raisonnable» de «rééquilibrer le niveau de vie entre les retraités et les salariés». Désormais, il veut que «le débat se fasse entre les partenaires sociaux».
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