
Un employé remporte sa bataille contre son employeur. Un docker licencié après avoir été aperçu au restaurant par son patron quelques heures seulement après s’être déclaré malade pour faire son deuil suite au décès de sa tante, a obtenu près de 30 000 euros de compensation après avoir saisi la Fair Work Commission, l’équivalent australien des Prud’hommes. Le vice-président de la Commission du travail équitable, Thomas Roberts, a statué en faveur de David Jenkins le mois dernier, jugeant son licenciement injustifié, raconte le Daily Mail.
Il a ordonné à l’entreprise Qube de le réintégrer à son poste à Port Kembla et de lui verser les salaires perdus. David Jenkins a ainsi reçu 33 798 dollars en dédommagement. Le 26 janvier, profondément affecté par la mort de sa tante, survenue un an après celle de sa mère, David Jenkins avait pris un congé maladie. Ce même soir, il s’est rendu dans un restaurant haut de gamme où il a croisé son employeur, Bernie Ryan. Il s’est alors approché pour le saluer, mais ce dernier a refusé de lui serrer la main.
Le deuil reconnu comme cause légitime
Le 29 janvier, David Jenkins a reçu une nouvelle lettre lui reprochant une faute grave, notamment une mauvaise utilisation de son congé maladie et une violation du code de conduite de l’entreprise. Il a finalement été licencié le 7 mars. L’entreprise l’accusait d’avoir fait preuve de malhonnêteté en se servant du décès de sa tante comme prétexte pour participer à une sortie plutôt que d’aller travailler.
Toutefois, Thomas Roberts, vice-président de la Commission du travail équitable, a reconnu que le docker était profondément affecté par son deuil à son retour chez lui et n’avait accepté d’assister au dîner qu’après plusieurs demandes insistantes de sa compagne. «Je n'accepte pas non plus que M. Jenkins n'ait pas été affecté par le deuil familial de telle sorte que cela n'ait eu aucun impact sur sa capacité à travailler plus tard dans la journée», a-t-il ajouté.


















