
Pour décrocher un emploi, certains sont prêts à tout, quitte à avoir le nez qui grandisse comme Pinocchio. Selon un sondage mené par la plateforme d’apprentissage en ligne Preply, plus d'un Français sur deux (55 %), sur un échantillonnage de 1 500 participants âgés de 16 ans et plus et représentatif du territoire français, reconnait ainsi avoir menti et enjolivé son CV dans le but de décrocher un emploi pour lequel il avait postulé, rapporte BFMTV.
Parmi les mensonges les plus utilisés, les Français sont bien souvent tentés d'exagérer leurs responsabilités dans leur précédent poste, de dissimuler une période de chômage ou d'inventer une expérience professionnelle. «Certains candidats cherchent à contourner des discriminations liées à leur formation ou à leur parcours», explique la plateforme Preply. D’autres, eux, pensent que mentir sur leur CV leur permettra de se démarquer des autres candidats dans un marché de l’emploi aujourd’hui très concurrentiel, note encore la plateforme en ligne.
Risque de licenciement pour faute grave
Dans le détail, 10 % des sondés affirment avoir déjà mentionné un diplôme non valide ou inventé de toutes pièces une expérience professionnelle. Pour se démarquer lors de l’entretien d’embauche, 9 % n’hésitent pas quant à eux à exagérer une ancienne expérience professionnelle en transformant par exemple un CDD en CDI ou en mentant sur leur niveau de responsabilité dans leur précédent emploi. Toujours selon cette enquête, 7 % des personnes interrogées ont également admis avoir menti sur la maîtrise d’un logiciel et 6 % ont déjà inventé un faux diplôme. Enfin, 7 % des sondés reconnaissent avoir déjà caché des périodes de chômage pour appuyer leur candidature.
Mais attention, car lorsqu’un candidat à un poste ment pour pouvoir l’obtenir, reste que bien souvent le pot aux roses peut être facilement découvert. Et si par chance, l’employeur ne se rend pas compte qu’il s’est fait duper, le risque est de rapidement se trouver en difficulté dans son nouvel emploi en ne parvenant pas à réaliser les tâches demandées. Quant au risque juridique encouru, selon l’article L1222-1 du Code du travail, «le contrat de travail est exécuté de bonne foi». Ainsi, en cas de mensonge avéré, l’employeur du salarié menteur a la possibilité d’engager une procédure de licenciement pour faute grave.


















