
La date est fixée à juin 2026 : dans un peu plus d’un an, toutes les entreprises de l’Union européenne devront se plier à une nouvelle réglementation sur la transparence des salaires. Le but affiché : lutter contre la discrimination en matière de rémunération et contribuer à combler l'écart de rémunération entre les femmes et les hommes dans l'UE. En plus des informations à publier sur les salaires, en cas d’écarts (supérieur à 5%), elles devront les combler. Pourtant, selon le site Mediavenir, à ce jour, moins de quatre entreprises françaises sur dix seraient prêtes à jouer le jeu.
Pourtant, selon une étude publiée par Robert Walters, près de huit cadres sur dix (78%) seraient favorables à l’égalité salariale et donc à la mise en place de cette transparence de rémunérations. Plus d’équité salariale, mais également davantage de justice et d’égalité. En outre, la diminution des écarts de salaires entre les employés favoriserait, selon eux, une meilleure culture d’entreprise et ainsi plus de transparence. Toutefois, de nombreuses entreprises restent inquiètes.
La peur de voir émerger des tensions entre salariés
Pourquoi ? A cause des tensions en interne que la divulgation des salaires pourrait provoquer. Si des employés découvrent qu’ils sont moins bien rémunérés que leurs collègues, une certaine démotivation pourrait voir le jour. Des entreprises redoutent également que les négociations salariales soient compliquées et surtout relancées, raison pour laquelle 45% des interrogées n’y sont guère favorables à l’heure actuelle.
«Les entreprises doivent anticiper les défis que représente la transparence salariale afin d’éviter des perturbations internes majeures d’ici l’entrée en vigueur de la directive», analyse auprès de Mediavenir la Directrice chez Robert Walters, Aude Boudaud. Et pourtant, la transparence salariale peut avoir des effets bénéfiques pour les employeurs.
En effet, plus de neuf candidats sur dix déclarent aujourd’hui qu’ils seraient plus séduits pour postuler à une offre d’emploi si la rémunération du poste en question était affichée. Sur un marché du travail toujours plus concurrentiel, la transparence est désormais signe de confiance. Cela permet aussi à une femme de voir qu’elle peut avoir le même salaire qu’un homme. Il reste donc un an aux entreprises pour se conformer à la législation et, au passage, renforcer leur image !



















