
C’est un secteur en tension. Selon le cabinet de recrutement PageGroup, le marché de l’emploi dans l’industrie restera particulièrement dynamique en 2026, porté par la réindustrialisation, les transitions énergétiques et la croissance de secteurs stratégiques comme l’aéronautique, la défense ou les énergies renouvelables. Et les nombreux départs à la retraite accentuent encore la tension. Dans ce contexte, nous vous proposons de découvrir les rémunérations moyennes prévues pour 2026, par métier, dans le secteur de l'industrie. Les données proviennent de l’étude de rémunération menée par le cabinet PageGroup.
«Dans un marché de l’emploi industriel sous tension, les candidats sont en position de force, explique Tanguy Prigent, directeur Page Personnel et Michael Page Ingénieurs & Techniciens. 64% des ingénieurs et techniciens nous ont déclaré être sollicités au moins une fois par mois par un recruteur. Pour séduire et fidéliser ces profils rares, les entreprises doivent proposer des rémunérations plus élevées.» Les fonctions les plus recherchées concernent à la fois les managers et experts techniques en production, maintenance et R&D, ainsi que les techniciens spécialisés en maintenance et service après-vente (SAV). Ces profils clés sont aujourd’hui en forte pénurie, renforçant la concurrence entre entreprises pour les attirer.
Une pénurie de techniciens de maintenance
Parmi les profils les plus recherchés figurent notamment les chefs de projet énergies renouvelables, qui peuvent prétendre à une rémunération qui oscille entre 35 000 et 45 000 euros brut par an en début de carrière. Autres profils pénuriques, les techniciens de maintenance sont rémunérés en moyenne entre 28 000 et 34 000 euros brut par an, en début de carrière, mais peuvent espérer doubler leur salaire après 10 à 15 ans d'expérience. Les ingénieurs en développement électronique, particulièrement recherchés par les employeurs, débutent quant à eux leur carrière avec un salaire compris entre 35 000 et 45 000 euros brut par an.
Mais la rémunération n’est plus le seul levier pour attirer les meilleurs profils dans ce secteur. Selon l’étude menée par PageGroup, un technicien sur deux se dit en effet insatisfait de son poste actuel en CDI. Parmi ces derniers, 29% recherchent un environnement de travail plus épanouissant. «Ces résultats montrent que, si la rémunération reste centrale, l’environnement de travail, les perspectives d’évolution et la qualité de vie professionnelle deviennent des critères tout aussi déterminants dans l’attractivité des industries», indique l’étude.


















