
C’est une aide attendue avec impatience par de nombreuses familles. Depuis ce mardi 19 août, l’Allocation de rentrée scolaire (ARS) est versée aux familles qui dépendent de la Caisse d’allocations familiales (CAF) ou de la MSA. Véritable coup de pouce, cette aide financière attribuée sous conditions de revenus chaque année à plus de cinq millions d’enfants âgés entre 6 et 18 ans est destinée à couvrir une partie des frais liés à la rentrée scolaire.
Pour autant, comme tous les ans, un débat revient sur le devant de la scène. En effet, les détracteurs de cette aide n’hésitent pas à ouvertement critiquer l’absence de son encadrement, qui ne permet pas de vérifier ce que les familles achètent réellement avec cette somme d’argent qui leur est attribuée. Parmi ses opposants, Emmanuel de Villiers n’a pas mâché ses mots au micro de BFM/RMC et appelle à supprimer cette aide qu’il considère comme dévoyée. «Ce qui n’est pas normal déjà c’est la condition de revenus. Ça devrait être quelque chose d’universel. Quand on a des enfants, tout le monde a les mêmes contraintes et les mêmes responsabilités», a-t-il fustigé. Et d’ajouter : «Cette condition de revenus c’est quelque chose de biaisé.»
Une suppression contre deux milliards d’euros d’économies ?
Alors que le gouvernement cherche des dizaines de milliards d’euros d’économies pour son futur budget, Emmanuel de Villiers s’est dit partisan d'une suppression totale de l’ARS. «Chacun sait qu’on n'a pas besoin tous les ans de renouveler les cartables, de s’acheter un matériel de bureautique exceptionnel donc on fait autre chose avec, l’État n’a plus les moyens, deux milliards d’euros, voilà une économie», a-t-il lancé en plateau. «Il faut rayer ça d’un trait», a-t-il encore martelé.
Expliquant avec virulence qu’aujourd’hui, en France, les politiques ne sont pas capables de se faire élire sur un vrai programme, Emmanuel de Villiers a dénoncé l’incapacité de générer des économies. «La règle n’est pas compliquée : on prend un ciseau et c’est moins de dépenses, plus de recettes», a-t-il expliqué.


















