«Un cri d’alarme.» Face à la presse, mardi 2 décembre, Valérie Pécresse s’est émue d’une «saignée de l’État». À l’instar des autres collectivités, la région Île-de-France doit composer avec une réduction de 4% des recettes. Concrètement, cela représente une perte de 177 millions d’euros pour le budget de 2026 par rapport à l’année précédente, rapporte Le Parisien. En 2025, déjà, la région dirigée par l’ancienne candidate LR à la présidentielle avait subi une baisse de 130 millions d'euros. Conséquence : «On compte chaque centime», assure-t-elle.

Ce n’est pas tant la baisse, que la différence de traitement entre l’État et les collectivités qui gêne Valérie Pécresse. «Ce serait possible que l’État fasse pareil mais il ne le fait pas. Il préfère prendre l’argent à ceux qui méritent», dénonce-t-elle. Malgré cette baisse nette de ses recettes, la région Île-de-France a identifié sa priorité : l’éducation : le budget consacré a été augmenté de 10%. Dans le détail, les élèves de seconde et de première année de CAP et 10 000 professeurs recevront de nouveaux ordinateurs d’ici le printemps prochain. Certains élèves pourront bénéficier d’une préparation au Code de la route.

Des baisses de dépenses liées au fonctionnement

Par ailleurs, 1,9 milliard d’euros, sur les 4,57 milliards que compte le budget de la région, seront consacrés à la création de nouveaux établissements. «Nous devons faire face à la fuite des familles de Paris en petite et en grande couronne. Les lycées parisiens se vident et un besoin émerge ailleurs», justifie Valérie Pécresse. La présidente de la région n’en oublie pas pour autant un autre dossier particulièrement sensible : celui des transports. Le budget alloué à Île-de-France Mobilités sera de 823 millions d’euros. C’est 30 millions d’euros de plus que lors de l’exercice précédent.

Pour contrebalancer la baisse des recettes, la région est contrainte de faire des économies. Valérie Pécresse et ses équipes ont ciblé les dépenses de fonctionnement. Une cinquantaine de postes du siège vont être supprimés. En outre, la présidente annonce un gel des subventions à des organismes, tel que l’Institut Paris Région.

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