Le ministre du Budget veut éteindre le feu alors que l'examen du projet de budget 2025 a débuté à l’Assemblée nationale. Invité du 20 heures de France 2 lundi 21 octobre au soir, Laurent Saint-Martin a balayé des sujets qui inquiètent les Français, à commencer par un retour de la taxe d’habitation, proposé notamment par le maire de Meaux, Jean-François Copé. Mais le nouveau ministre est catégorique : ce serait un retour en arrière, car ce genre «d’acquis-là, il faut les préserver», a-t-il martelé. Laurent Saint-Martin a rappelé qu’il «appartenait à une famille politique qui a supprimé la taxe d’habitation» et que la suppression de la taxe d’habitation avait permis de «rendre 20 milliards d’euros de pouvoir d’achat» aux Français.

Mais qu’en est-il des assurances-vie ? La taxation sur les droits de succession sera-t-elle alourdie ? Comme l’expliquait Capital, les députés ont adopté en commission des Finances un amendement prévoyant de soumettre aux droits de succession ces contrats lorsque les versements ont été effectués avant les 70 ans du souscripteur. L’élu (Les Démocrates) Jean-Paul Mattei veut soumettre les contrats d’assurance-vie aux droits de succession en proposant d’appliquer «le même taux que pour les successions en ligne directe». En clair, les mêmes taux lorsque l’héritier est un enfant, un petit-enfant ou encore un parent.

Pas de prélèvements sur l’héritage

Sur France 2, Laurent Saint-Martin s’est déclaré «totalement défavorable» à un alourdissement de la fiscalité sur les assurances-vie car il s’agit «le plus souvent de la meilleure épargne de nos concitoyens». Toutefois, il assure avoir vu d’autres propositions en commission des Finances : «J’ai vu plus de 50 milliards d’euros de nouveaux impôts proposés par la commission. Ce n'est pas la position du gouvernement qui veut avant tout faire des économies», a-t-il assuré.

Le ministre du Budget rappelle que la priorité du gouvernement était de faire «des économies» et de «dépenser moins». Certes, des prélèvements obligatoires nouveaux ont été proposés, mais ils sont «ciblés, temporaires, sur les très hauts revenus et sur les grandes entreprises».

Il exclut donc des prélèvements supplémentaires sur l’assurance-vie, mais également sur «la plus-value de la cession d’une résidence principale» ou sur «l’héritage», dénonçant encore une fois certaines propositions qu’il a entendues en commission des Finances.