
Sommaire
- Assurance vie, comment ça fonctionne ?
- Quel est l'intérêt d'avoir une assurance vie ?
- Comment trouver la meilleure assurance vie ?
- Comparatif des assurances vie et simulation
- Taux et rendement de l'assurance vie en 2024
- Fiscalité de l'assurance vie
- Assurance vie et succession
- Rachat d'une assurance vie
- Quels sont les inconvénients de l’assurance vie ?
- PEA ou assurance vie : que choisir ?
Assurance vie, comment ça fonctionne ?
Principe et définition
L'assurance-vie est le premier moyen d'épargne en France. Sur les onze premiers mois de 2024, la collecte nette a atteint 28 milliards d’euros, soit une hausse de plus de 1 000 % par rapport à 2023 (2,4 milliards). Avec une assurance vie, les particuliers ont la possibilité de se constituer une épargne générant des intérêts, afin de financer un projet (achat de la résidence principale, retraite, etc.) ou de transmettre un patrimoine à leurs enfants. Le retrait (appelé «rachat») peut se faire sous forme de rente ou de capital.
Un placement financier et une garantie pour ses proches
Dans le premier cas, elle est utilisée comme un placement financier, alors que dans le second, elle représente une garantie protégeant les proches du titulaire du contrat. Parmi les différentes formules proposées, on distingue les contrats en fonds euros avec capital garanti et les contrats investis en unités de compte (UC) qui contiennent des actifs risqués (actions, obligations, immobilier, etc.) qui évoluent en fonction des marchés. Pensez à établir un comparatif.
Un placement moins contraignant et plus rentable
L’assurance vie est jugée moins contraignante et plus rentable, comparée à d’autres placements. L’épargne constituée par des versements (libres ou programmés) est liquide puisqu’elle peut être retirée à tout moment, bien que la fiscalité (via un prélèvement forfaitaire unique) incite à ne pas toucher au capital pendant les huit premières années. Mais surtout, le capital de l’assurance-vie n’est pas inclus dans l’actif successoral (dans la limite d’un plafond) au moment de la succession.
Quel est l'intérêt d'avoir une assurance vie ?
Les nombreux avantages de l'assurance vie
L’assurance vie présente un certain nombre d’avantages non négligeables pour les souscripteurs, à la fois sur le plan de l'épargne, fiscal et successoral.
Sur le plan de l’épargne
Elle permet de constituer progressivement et à son rythme une épargne liquide (disponible sous un mois maximum), avec :
- Possibilité de rachat partiel ou d’obtenir une avance moyennant intérêt en cas de besoin, sans affecter ni le rendement du contrat qui n’est pas clôturé et continue ses effets, ni l’antériorité fiscale du contrat.
- Au choix du souscripteur, possibilité de sortir en capital ou en rente imposable en partie (% en fonction de l’âge).
- Possibilité de confier la gestion de son contrat à un spécialiste dans le cadre de la gestion déléguée (payante) ou de gérer soi-même (gestion libre ou gestion pilotée ou profilée).
- Protection du capital investi garanti dans les fonds en euro, y compris des intérêts acquis grâce à l’effet de cliquet.
- Accès à une variété de produits financiers (SICAV, FCP, ETF, parts de SCPI…) que l’on peut loger dans le volet en unités de compte de son contrat.
Sur le plan fiscal
Une dégressivité s'applique en fonction de l’ancienneté du contrat. En cas de rachat (pour les versements après le 29 juillet 2017) c'est le prélèvement forfaitaire unique (PFU) qui s'applique :
- 30% pour les contrats < 8 ans ;
- 7,5% pour les contrats > 8 ans, mais uniquement les gains réalisés sur les primes inférieures à 150 000 euros (300 000 euros pour un couple). Au-delà c'est, le taux de 30% qui s'applique, mais après un abattement de 4 600 euros par an pour une personne seule, ou 9 200 euros pour un couple.
Pas de taxation si les gains ne sont pas perçus ; seuls les prélèvements sociaux sont perçus annuellement.
Sur le plan successoral
L’assurance vie ne fait pas partie de la succession du défunt. De ce fait, c’est un excellent outil de transmission. Grâce à une fiscalité allégée, elle permet une transmission du capital en franchise d’impôt jusqu’à 152 500 euros par bénéficiaire, si les versements ont lieu avant 70 ans (y compris pour les personnes sans aucun lien de parenté avec le souscripteur défunt qui seraient passibles d’une taxation à 60% dans le cadre de sa succession).
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Comment trouver la meilleure assurance vie ?
Pour trouver les meilleurs contrats d’assurance-vie, il est essentiel d’établir une étude fine. La comparaison entre les taux de rendement, les frais de gestion, les frais sur versements et les frais d’arbitrage permettra de choisir au mieux son contrat d'assurance vie. L’idéal est de recourir à un comparateur d’assurance vie en ligne.
Comparatif des assurances vie et simulation
beincrypto1.de, en partenariat avec Panorabanques.com, vous propose de réaliser un comparatif des assurances vie afin d’établir une analyse fine permettant de trouver la meilleure solution. Les simulations en ligne permettent pour chaque assurance vie :
- d’obtenir le rendement net annualisé depuis l’année de votre choix,
- d’estimer les frais annualisés,
- de connaître le capital et les gains nets au terme en fonction de vos critères (versement initial, versements mensuels).
Taux et rendement de l'assurance vie en 2024
Une légère baisse des taux en 2024
Après une hausse des taux sur les fonds en euros des contrats d'assurance vie en 2023 (2,60%), les taux d'intérêt 2024 connaissent une légère baisse. Le rendement moyen des fonds en euros au titre de l'année 2024 devrait en effet ressortir à 2,50%. Cependant, les taux peuvent varier selon le contrat souscrit. En 2024, les rendements devraient être autour des 4% pour les meilleurs fonds en euros et de 1,20% pour les moins bons.
À noter, qu'il est possible d’augmenter les rendements en souscrivant des contrats multisupports intégrant des unités de compte (c’est-à-dire investis sur des supports financiers : actions, obligations, SCPI, SICAV...). Mais ces contrats sont plus risqués, car plus fluctuants.
Taux de rendement des fonds euros des contrats d'assurance vie par compagnie
Voici le taux du rendement des fonds euros des contrats d'assurance vie par compagnie pour 2024 :
- Corum 4,65%
- Ampli mutuelle 3,75% net de frais de gestions
- La France Mutualise 3,60%
- Garance Epargne 3,50%
- Sogécap (Société générale assurances) 3,31%
- MASCSF 3,10%
- Predica (Crédit agricole assurances) entre 2,40% et 3,75%
- Ass. Vie Resp et Solidaire (Maif) 3%
- Gaipare : 2,55%
- AXA entre 2% et 3,10%
Les taux de l'assurance vie à prévoir en 2025
Selon les experts, après une hausse en 2022/2023 et une légère baisse en 2024, les taux de rendement de l'assurance vie devrait se stabiliser en 2025. En effet, les assureurs, pour combattre la décollecte constatée sur les fonds en euros et la concurrence de l’épargne réglementée (avec 3% pour le livret A et le LDDS et 5% pour le LEP), ne vont pas hésiter à piocher dans leurs réserves. Celles-ci résultant des provisions pour participation aux bénéfices (les fameuses PPB) doivent être redistribuées sous huit ans, et permettent ainsi aux assureurs de lisser le rendement d’une année sur l’autre.
Fiscalité de l'assurance vie
L’assurance vie est fiscalement et socialement imposable. Les modalités de prélèvement des cotisations sociales sont différentes suivant le type de contrat souscrit.
Pour un contrat monosupport
Pour un contrat monosupport en euro : à chaque capitalisation annuelle, les prélèvements sociaux sont appliqués au taux en vigueur.
Pour un contrat multisupport
Pour un contrat multisupport, les contributions sociales ne sont prélevées qu'au moment d’un retrait partiel ou lors du dénouement total (hors décès de l’assuré).
S’agissant des règles fiscales, elles ont légèrement changé depuis le 27 septembre 2017.
- Pour les versements réalisés à partir de cette date, en cas de retrait après le 1er janvier 2018, et uniquement pour les personnes dont l’encours de l’ensemble des contrats dépasse 150 000 euros, une taxe de 30% (soit un taux forfaitaire de 12,8% + 17,2% de prélèvements sociaux) s’applique sur les gains.
- Concernant les versements réalisés précédemment, ainsi que pour les nouveaux flux, si l’encours ne dépasse pas 150 000 euros, il est toujours possible de choisir entre le barème de l’impôt sur le revenu (avec des taux allant de 0 à 45%) et un “prélèvement libératoire” qui varie selon la durée de détention du contrat : 35% avant 4 ans, 15% entre 4 et 8 ans, 7,5% après 8 ans (après un abattement de 4 600 euros, voire 9.200 euros pour un couple, dans ce dernier cas). S’y ajoutent forcément les prélèvements sociaux, de 17,2% depuis le 1er janvier 2018.
Assurance vie et succession
La clause bénéficiaire prévoit la transmission du patrimoine
La clause bénéficiaire de l’assurance vie prévoit – en cas de décès du titulaire – la transmission d’un patrimoine à un ou des tiers. Hors succession, le patrimoine transmis bénéficie d’une fiscalité allégée.
Pour les primes versées avant le 70ᵉ anniversaire
Pour les contrats souscrits depuis le 13 octobre 1998, les primes versées avant le 70ᵉ anniversaire du titulaire ne subissent aucune imposition jusqu’à 152 500 euros par bénéficiaire. Au-delà, on pratique une imposition forfaitaire de 20% (entre 152 501 euros et 852 500 euros) puis de 31,25%.
Pour les primes versées après le 70e anniversaire
Les primes versées après le 70ᵉ anniversaire de l’assuré sont soumises aux droits de succession au-delà de 30 500 euros et ce quel que soit le nombre de bénéficiaires et pour l'ensemble des contrats souscrits par l'assuré.
Rachat d'une assurance vie
Avant le dénouement du contrat, en cas de besoin, un rachat partiel ou total de l'assurance vie est possible. En cas de demande de rachat partiel, une partie de la somme due vous est versée, l'autre partie restant investie sur le contrat. En cas de rachat total, l'intégralité de la somme au contrat vous est versée. Ce rachat entraîne la résiliation du contrat.
Quels sont les inconvénients de l’assurance vie ?
Un rendement insuffisant inférieur à l’inflation
Si depuis 2022-2023 le taux de rentabilité des fonds en euros semblent retrouver un niveau acceptable, dans la réalité il n’en est rien car la revalorisation moyenne (2,50 % en 2023) est bien inférieure au taux de l’inflation officiellement constatée par l’INSEE qui est de 4,9%. Soit un différentiel négatif de -2,4%. Pour illustrer ce manque de compétitivité actuel, précisons que 10 ans en arrière en 2013, alors que l’inflation a été de 1,1% sur l’année, la revalorisation moyenne des fonds en euros a été de 2,80%. Soit un différentiel positif de +1,70%.
Des frais élevés
Autre inconvénient majeur de l’assurance vie, les frais élevés. Par exemple :
- frais d’entrée,
- frais de gestion,
- frais liés aux FCP et SICAV des unités de compte,
- frais d’arbitrage…
Un risque de perte en captal
Contrairement aux fonds en euros dont le capital est garanti, en ce qui concerne les contrats en unités de compte, le risque de perte en capital doit être mentionné.
Un risque de blocage des fonds
Enfin, inconvénient non négligeable, on ne peut passer sous silence le risque de voir son contrat « gelé » pendant une période de six mois (renouvelable une fois), empêchant tout retrait, rachat et même tout arbitrage des contrats en unités de compte.
Ceci sur décision administrative prise dans le cadre des dispositions de la loi dite « Sapin 2 ». Celle-ci prévoyant le « gel » des contrats en cas de « conditions de marchés difficiles » et notamment en cas de remontée brutale des taux d’intérêts (entraînant une baisse dangereuse de la valorisation des stocks d’obligation détenus par les assureurs et fragilisant du même coup leur équilibre financier).
PEA ou assurance vie : que choisir ?
Avantages et inconvénients
Choisir entre ces deux produits qui sont d’abord des « enveloppes fiscales » dans lesquelles le titulaire viendra loger des valeurs en fonction de ses besoins, nécessite une comparaison approfondie. Le tableau ci-dessous résume les principaux points.
Un choix à faire en fonction de son profil
En réalité le choix dépendra de l’investisseur, de son âge, de son contexte familial, de son horizon de placement et de son appétence pour le risque. Cela dépendra également de son temps libre, de ses connaissances en matières financières. En effet, détenir un PEA demande un minimum de connaissances et de temps pour sa gestion. A moins de se contenter de détenir des valeurs assurant un bon dividende sans trop de risques, mais sans espoir de valorisation importante.
A l’inverse, un contrat d’assurance vie en gestion profilée (et a fortiori la gestion déléguée, mais avec des frais plus élevés) ne nécessite ni connaissances particulières ni temps.
Cumuler les deux
Et finalement, pourquoi ne pas cumuler les deux formules qui répondent à des besoins différents mais complémentaires ? Cela permet une diversification des actifs et de profiter des avantages offerts par ces deux niches fiscales qui sont accessibles avec un capital de départ très limité.


















