Les arnaques se multiplient sur tous les supports depuis plusieurs années maintenant. Escroquerie bancaire, phishing, usurpation d’identité… les aigrefins cherchent par tous les moyens à récupérer vos données personnelles et bancaires pour vous dérober de l’argent. Mais où sont-elles le plus fréquentes ? Dans le dernier rapport sur la sécurité des consommateurs et la criminalité financière qu’elle vient de dévoiler, la néobanque britannique Revolut révèle qu’en Europe, les techniques des fraudeurs évoluent rapidement. Mais surtout qu’ils se tournent de plus en plus vers les messageries cryptées.

Néanmoins, à l’heure actuelle, leur terrain de jeu favori reste les plateformes de réseaux sociaux, en particulier ceux de Meta, alerte Revolut, que ce soit Facebook, Instagram ou WhatsApp. Meta reste ainsi la principale source d’arnaques, représentant 54% des escroqueries qui ont été signalées à Revolut en 2024. C’est la troisième période de suite que le groupe de Mark Zuckerberg occupe cette place. Facebook reste évidemment la plateforme privilégiée des fraudeurs (28%) devant WhatsApp (21%) et Telegram (18%). A elles seules, ces deux messageries chiffrées représentent plus d’un tiers des arnaques recensées.

Les cas flambent de 121% sur Telegram

A noter que le nombre de cas liés à Telegram a flambé de 121% au second semestre. En France, les chiffres varient, mais Meta reste aussi la principale source d’arnaques (38%), mais si l’on se penche sur les arnaques spécifiques liées à l’emploi, elles proviennent dans six cas sur dix de Telegram. Concernant les investissements, WhatsApp (30%) est devant Telegram (25%). De façon globale, les arnaques aux achats restent majoritaires, indique Revolut dans son rapport, mais celles à la billetterie visant les jeunes générations sont en recrudescence.

«Malgré les rappels répétés de Revolut et d'autres institutions financières, les plateformes de réseaux sociaux ne parviennent pas à s’attaquer au fléau de la fraude qui touche leurs utilisateurs», déplore Woody Malouf, le responsable de la lutte contre la criminalité financière chez Revolut, pour qui leur inaction «n’est pas seulement négligente», mais «constitue un véritable catalyseur de la criminalité financière». Revolut appelle donc ces plateformes à aller au-delà des modifications mineures et des programmes pilotes inefficaces et à prendre des mesures décisives.

Le remboursement des victimes réclamé

Parmi elles, la néobanque réclame la suppression de manière proactive des contenus frauduleux, la vérification des annonceurs et un engagement à partager le remboursement des victimes d'escroqueries provenant de leurs plateformes. «Il faut des actions immédiates et décisives», lance Woody Malouf. Une surveillance qui peut être menée à bien grâce à l’intelligence artificielle aujourd’hui, rappelle Revolut.

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