Saint-Barthélemy, ou «Saint-Barts» pour les plus connaisseurs, est un monde à part. Autant par son cadre tout droit sorti d'une carte postale, adoré des célébrités, que par le coût astronomique du mètre carré. Dans un communiqué publié par le luxueux groupe immobilier Kretz Real Estate, on découvre un îlot avec une réalité immobilière bien loin de la métropole. «Saint-Barthélemy concentre tous les marqueurs de l’ultraluxe : villas nichées en pleine nature avec vue dégagée sur l’océan et les couchers de soleil paradisiaques, accès privés, architecture contemporaine, prestations haut de gamme et discrétion garantie.» résume le communiqué.

Ici, les achats immobiliers vont de 12 à 20 millions d'euros et atteignent parfois 30 millions d'euros pour des lieux particulièrement luxueux. Dans le port de Gustavia, repère hautement convoité par la clientèle, majoritairement américaine, le mètre carré est compris entre 40 000 et 50 000 euros. Mais ce n'est pas tout. «Connaître le marché ne suffit pas : à Saint-Barthélemy, les acheteurs ne se déclarent pas toujours, les vendeurs encore moins.» expliquent Chris et Janet, agents Kretz Real Estate sur l’île.

Des chiffres records en 2025

Cette «discrétion» est une caractéristique-clé de Saint-Barthélemy. D'après l'agence, «99 % des biens à la vente échappent au marché public. L’approche se fait sur mesure, par connaissance directe et les visites sont ultraciblées.» Cette particularité ne freine pas pour autant l'activité des agences immobilières qui connaissent le fonctionnement de ce marché opaque. «En 2025, Kretz Real Estate a enregistré sur l’île une progression de 150 % par rapport à 2024

Une réalité économique qui rend difficile l'accès au logement pour les fonctionnaires, comme le révélait Ouest-France. En 2023, une trentaine de professeurs avaient manifesté pour faire entendre leur difficulté à payer les loyers toujours plus exorbitants de l'île. «De notre côté, quand on loue un studio, tout notre salaire y passe !» expliquait un professeur de maths installé sur l'île depuis une dizaine d'années. Il faut dire qu'en haute saison, le prix de location atteignait 410 000 € la semaine.