
Début 2022, il était assez facile de trouver un prêt avec un taux d’intérêt avoisinant 1 à 2%. Mais en l’espace de deux ans, les taux d’intérêt pour un crédit immobilier ont connu une augmentation fulgurante. Passer d’un logement à un autre peut alors s’avérer frustrant : il faudra solder son crédit et son taux avantageux pour contracter un nouveau prêt à un taux actuel, qui s’élève en moyenne à 3,55% fin octobre 2024, précise Ouest-France. Une différence qui oblige à revoir ses ambitions à la baisse.
Mais il existe toutefois une possibilité pour conserver son ancien taux : la portabilité. Au lieu de solder son crédit immobilier pour en contracter un nouveau, ce dispositif consiste à transférer son prêt sur un autre achat. Le taux d’intérêt contracté au moment de la signature du prêt reste donc celui appliqué. Mais l’obtenir n’est pas simple. Deux conditions sont requises : régler l’achat et la vente dans un délai maximum de six mois et rembourser le prêt à taux zéro accordé au départ, s’il a été accordé.
Un dispositif soutenu par la FNAIM
Aussi, même si cette possibilité figure dans le contrat de prêt initial, l’accord de la banque est toujours requis. C’est donc cette dernière qui décide ou non d’accorder cet avantage à ses clients. C’est bien là le plus gros obstacle à la généralisation de ce dispositif. Car pour les banques, ce montage financier, plus complexe à mettre en place qu’un crédit immobilier normal, a un coût.
Cette disposition est notamment soutenue par la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM), qui expliquait par la voix de son président Loïc Cantin, en 2022, vouloir «prévenir une hausse des taux d’intérêt», en proposant de réintroduire dans les nouveaux contrats «la portabilité et la transférabilité du prêt pendant une durée de dix ans». La transférabilité, elle, consiste à lier le prêt à un logement, et donc à transférer le crédit immobilier du vendeur à l’acquéreur, sans que cela n’ait d’impact sur le taux d’intérêt.



















