
Des taux de crédit immobilier qui ne baissent plus et des prix des logements anciens qui commencent à remonter… Vous n’êtes pas aidé dans votre rêve d’accession à la propriété, partagé par quatre Français sur cinq selon Norbert Fanchon, président du groupe immobilier Gambetta, qui s’exprimait dans le cadre du Congrès HLM, ce mardi 23 septembre. Et si, au lieu de tenter d’acheter un appartement dans le parc privé, vous vous tourniez vers le logement social ?
Eh oui, les bailleurs sociaux ne louent pas seulement des HLM, ils en vendent également, afin, notamment, de financer la construction de nouveaux biens. En 2023 (dernières données disponibles), 11 000 logements ont ainsi été vendus par des bailleurs sociaux à des personnes physiques, selon l’Agence nationale de contrôle du logement social (Ancols). Or la vente de logements sociaux s’effectue à des prix «inférieurs de 20% environ à ceux du marché», selon Action Logement, l’ex-1% patronal.
1 logement sur 6 vendu aux particuliers est cédé par un bailleur social
Certes, les locataires du parc privé ne sont pas prioritaires pour l’achat de HLM vacants. Ceux-ci sont d’abord proposés aux locataires et aux gardiens d’immeubles de bailleurs sociaux du département. Mais, si personne n’est intéressé, vous avez votre chance ! D'ailleurs, sur les 11 000 logements sociaux vendus à des particuliers en 2023, «la majorité (5 800) a été cédée à des acheteurs extérieurs au parc social», souligne l’Ancols, le solde se répartissant entre les locataires qui occupaient déjà ces HLM (3 100) et les autres locataires et gardiens du parc social (1 800).
En règle générale, «la répartition est schématiquement la suivante : un tiers des ventes aux locataires occupants, un tiers à des locataires du parc social qui n'occupent pas les logements vendus, et un tiers à des personnes autres», indique à Capital l'Union sociale pour l'habitat. «Désormais, un logement sur 6 vendu à une personne physique est cédé par un organisme HLM, contre 1 sur 10 à 1 sur 15 il y a encore cinq ans», renchérit Norbert Fanchon, chute de la construction neuve oblige.
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Décote de 20%
Alice fait partie de ces 5 800 heureux élus. Locataire au sein du parc privé en région parisienne, et désireuse de devenir propriétaire, elle repère sur le site SeLoger l’annonce d’un bailleur social de son département, qui met en vente un cinq pièces de 95 mètres carrés, au prix de 505 000 euros. «C’était 20% moins cher que les prix du marché libre dans le département, où nous pouvions acheter au mieux un quatre pièces», se félicite cette jeune maman.
Sa chance, c’est que «personne n’en voulait car il y avait pas mal de travaux à faire» dans cet appartement des années 1970, explique-t-elle. La décote de 20% ayant permis à Alice et à son mari de financer quelque 35 000 euros de travaux, elle se réjouit d’habiter aujourd’hui «un logement ultra qualitatif, traversant, avec de vraies chambres de 11 mètres carrés». Les logements mis en vente par des bailleurs sociaux doivent en outre respecter certaines normes «d’habitabilité», et notamment de performance énergétique, avec une consommation d'énergie inférieure ou égale à 330 kilowattheures d'énergie par mètre carré et par an.
Consulter les sites spécialisés
Alice a acheté un appartement mais vous pouvez très bien devenir propriétaire d’une maison individuelle au sein du parc social. De fait, près de la moitié des 11 000 logements sociaux vendus à des particuliers en 2023 ont concerné des maisons ou pavillons, observe l’Ancols. Et si Alice a eu vent de son opportunité via SeLoger, c’est plutôt en consultant les sites spécialisés bienveo.fr et havitat.fr, et ceux des bailleurs sociaux, que vous pourrez trouver chaussure à votre pied. «Si l’annonce s’est retrouvée sur SeLoger, c’est parce que le bailleur social n’arrivait pas à vendre l’appartement depuis six mois», sourit Alice.




















