
«Rapprocher le domicile et le lieu de travail des salariés». C’est l’objectif poursuivi par Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), avec la nouvelle résidence Les Agnettes, inaugurée ce jeudi 25 septembre. Construite sur l’emplacement d’un ancien parking aérien, elle se trouve à deux minutes à pied top chrono de la station de métro du même nom, sur la ligne 13, ce qui la place à moins de 20 minutes de la gare Saint-Lazare, dans le centre de Paris, et à une dizaine de minutes de La Défense via la future ligne 15. Une aubaine pour Juliette*, jeune ingénieure en informatique, qui travaille justement dans le quartier Saint-Lazare et est locataire de la résidence Les Agnettes depuis fin juillet, date de la livraison de cet ensemble de 58 logements.
Ceux-ci ont pour particularité d’être des logements locatifs intermédiaires (LLI), construits par la foncière In’li, filiale d’Action logement, l’ex-1% patronal. Développé depuis une dizaine d’années, le LLI, qui propose des loyers inférieurs de 15% environ aux prix du marché libre, cible les classes moyennes, non éligibles au logement social ou non prioritaires dans l’attribution de HLM, mais qui peinent à se loger à des prix abordables au sein du parc privé dans les zones tendues, où la demande de logements est très supérieure à l’offre. C’est le cas à Gennevilliers, classée depuis 2024 en zone Abis, la plus tendue de France.
Des loyers inférieurs de 22% aux prix du marché
Non seulement Juliette travaille désormais près de son lieu d’habitation mais, en plus, celui-ci ne lui coûte pas trop cher. Pour son trois pièces flambant neuf de 62 mètres carrés, situé au 5ème et dernier étage, avec triple orientation, cette trentenaire paie un loyer de l’ordre de 1 000 euros par mois. Au sein du parc privé, la seule annonce pour un bien similaire à Gennevilliers, sur le site SeLoger, propose un T3 semi-récent à 1 340 euros par mois, un loyer supérieur de 34% à celui de Juliette.
De fait, à 15,50 euros le mètre carré, les loyers de la résidence Les Agnettes «sont inférieurs de 22% aux prix du marché libre», acquiesce Eric Balci, directeur général d’In’li. Sans compter que la foncière ne facture pas de frais d’agence immobilière aux locataires. Et que la résidence étant construite avec les dernières normes environnementales, «les locataires réaliseront des économies d’énergie», souligne Eric Balci. En été, «la présence de larges balcons permettra de garder les appartements à l’ombre», ajoute Dominique Renaud, directeur associé de l’agence d’architectes RVA.
150 dossiers de candidature pour une annonce de location
Pour bénéficier de ces loyers abordables, les revenus des locataires ne doivent pas dépasser certains plafonds. Ainsi, en zone Abis, une personne seule ne doit pas gagner plus de 43 953 euros par an pour prétendre à un LLI. Des montants qui s’élèvent à 65 691 euros pour un couple, à 86 112 euros pour un ménage avec un enfant et à 102 812 euros pour un foyer avec deux enfants. Avec son compagnon et leur ado, Juliette est représentative des locataires de LLI, «des salariés, cadres, ingénieurs, âgés de 35 ans en moyenne», observe Eric Balci.
Avec des loyers présentant une telle décote par rapport au marché, les 58 logements de la résidence Les Agnettes sont partis comme des petits pains. «Ils étaient tous loués avant même leur livraison», souligne Eric Balci. Plus largement, «pour chaque annonce de LLI, nous recevons 150 dossiers de candidature», indique à Capital Marie Lefebvre-Source, directrice générale adjointe d’In’li en charge du développement et de la construction. Au total, «notre site internet compte 140 000 personnes inscrites aux annonces de location alors que nous n’en proposons que 800 par mois», ajoute-t-elle. Des annonces qu’il est également possible de retrouver sur les sites immobiliers classiques comme SeLoger.
*Le prénom a été changé




















