Une histoire hors du commun. Dans son livre «Rien à perdre» paru au mois de mars, Jonathan Anguelov s’est exprimé sur son enfance particulièrement difficile. Le cofondateur d’une licorne de la Tech raconte son passé d’enfant placé dans plusieurs familles d’accueil. Né de père inconnu, il est élevé seul par une mère qui a fui la Bulgarie communiste dans les années 70. Elle bascule ensuite dans la dépression et l’alcool. Le fondateur à Paris d’Aircall, spécialisée dans la téléphonie d’entreprise, est placé par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) dans des familles d’accueil en banlieue et en foyers, explique Actu Paris.

«Rien ne me prédestinait au monde dans lequel j’évolue aujourd’hui. Être à la tête d’une entreprise valorisée plus d’un milliard d’euros et d’un patrimoine d’hôtels et immeubles à Paris, je ne pouvais pas l’imaginer gamin», avoue l'entrepreneur de 38 ans à l’AFP. Tout juste majeur, il enchaîne les petits boulots comme livreur de pizza, vendeur de journaux, ou encore baby-sitter. Il subit une «humiliation horrible» lorsqu’il croise des anciens camarades de classe. «Il pleuvait, je suis trempé de la tête aux pieds et ils rigolent en me voyant : ‘Mais c’est Jonathan, on était avec lui en sixième !'», se souvient Jonathan Anguelov.

L’entrepreneur veut «inspirer» les jeunes de milieux modestes

Il comprend que c’est le moment pour se «mettre dans le droit chemin, faire des études, aller plus loin que ce à quoi les conseillers d’orientation». Après avoir obtenu un bac technologique, il prolonge avec un DUT, avant d’intégrer une prestigieuse école de commerce. Jonathan Anguelov choisit ensuite l’entrepreneuriat et fonde Aircall, une entreprise qui fait aujourd’hui près de 200 millions d’euros de chiffre d’affaires. En avril, il fait partie des 100 jeunes dirigeants qui font bouger l’économie française, par l’Institut Choiseul.

Ainsi, son travail rédactionnel ne doit rien au hasard. Il souhaite «inspirer» les jeunes de milieux modestes, leur «donner envie d’avancer». Selon lui, c’est son enfance chaotique qui a été la source de sa réussite. «L’ASE m’a sauvé, elle m’a donné un toit, m’a nourri et m’a permis de faire des études», assure Jonathan Anguelov. «Je voudrais qu’elle sache qu’à force de travail je suis arrivé où je suis», confie-t-il, à propos de sa mère aujourd’hui décédée.

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