
«La restauration et les débits de boissons risquent de battre un nouveau record de défaillances », constatait tristement Catherine Quérard, présidente de l'organisation patronale du secteur GHR, fin octobre. Le manque de fréquentation et la mauvaise santé financière dans le milieu de la restauration se font ressentir à tous les niveaux de la chaîne. En 2025, le monde de la restauration compte 5 419 défaillances sur les neuf premiers mois, contre 4 957 sur la même temporalité en 2024. Ces défaillances sont donc en hausse de 9,3% relaie BFMTV.
Invité sur le plateau de BFMTV samedi 22 novembre, le célèbre chef cuisinier et homme d'affaires Thierry Marx soulignait les difficultés particulièrement ressenties par les restaurateurs misant sur le «fait maison». D'après lui, 25 restaurants font faillite chaque jour. Et miser sur une offre de qualité ne permet pas de lutter contre ce fléau. Thierry Marx explique que le «fait maison» autorise une petite marge de 2% là où les autres types de cuisine permettent de dégager «8% de marge».
Protéger le «fait maison»
Pour sauver ce savoir-faire cuisinier et ses bienfaits, le chef incite le gouvernement à accompagner fiscalement les restaurateurs qui font le choix du «fait maison». Il rappelle que pour un plat à 22 euros, il «reste 40 centimes de marge quand vous le faites maison». En tant que président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), il défend la création d'un titre d'artisan-restaurateur. L'objectif serait de rendre les critères d'obtention plus larges que ceux du maître-restaurateur afin d'agréger plus de métiers et de bénéficiaires.
Il défend également l'objectif d'une TVA plus avantageuse pour les restaurateurs produisant du «fait maison» pour valoriser cet effort. Il y a quelques semaines, les députés écologistes proposaient également d'alourdir la taxation sur les fast-foods. L'Umih veut aussi agrandir le périmètre de son «permis d'entreprendre», qui comporte notamment une formation en gestion et comptabilité pour les restaurateurs afin de limiter les faillites dans le secteur.


















