
Avec Bruno Retailleau, la droite tient-elle son présidentiable pour 2027 ? En tout cas, le ministre de l’Intérieur a des idées très claires pour faire gagner sa famille politique dans moins de deux ans maintenant. Parmi ses propositions, ne pas remplacer les fonctionnaires qui partiront à la retraite dans «l'administration administrante» dès 2026 pour réduire les dépenses de l’Etat, a-t-il déclaré à l’occasion d’un débat avec les autres chefs de partis. «On ne peut plus vivre dans un système qui est dans un système social étatiste», a précisé le chef de file des Républicains.
Comme le rapporte BFM TV, il souhaite également un «seuil zéro charge» afin que les salaires bruts se rapprochent du net. Un dispositif qui ne prévoirait «ni cotisations salariales, ni cotisations patronales» au-delà de 1 623 heures travaillées par an, soit 16 heures de plus que la durée légale annuelle du travail. Si Jordan Bardera évoquait l’idée de la création d’un fonds souverain pour drainer l’épargne des Français volontaires vers les entreprises, Bruno Retailleau a plaidé pour la capitalisation. «La seule façon de faire un fonds souverain sans avoir de la monnaie de singe, c'est la retraite par capitalisation», martèle-t-il.
Vers un double paiement de cotisations des actifs ?
Le locataire de Beauvau a toutefois admis que la «transition» serait difficile sans expliquer comment il comptait s’y prendre, au même titre que l’ancien Premier ministre Gabriel Attal qui a aussi plaidé pour cette solution pour augmenter l'investissement en France. En effet, afin de maintenir le niveau de pensions des retraités actuels, «la transition impliquerait un double paiement de cotisations des actifs (pour leur propre retraite avec la part de capitalisation et pour les pensions des retraités actuels dans le système par répartition)», expliquent nos confrères. Une solution miracle va-t-elle sortir du chapeau ? LR devrait rapidement en dire plus…


















