«Il est temps d’arrêter l’assistanat dans notre pays» : dans un entretien accordé le 10 mai au Parisien, Laurent Wauquiez donne clairement le ton. A droite toute, c'est bien le cap qu'il entend donner à sa campagne pour la présidence des Républicains, où il fait figure d'outsider face au ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau. En attendant cette élection interne le week-end du 17 mai à laquelle les 117 600 adhérents du parti sont invités à faire leur choix, Laurent Wauquiez aligne les propositions choc. Dont celle concernant le RSA.

S'il entend «garder le social pour ceux qui en ont vraiment besoin» - les personnes handicapées ou touchées par des maladies chroniques, précise-t-il – le député de Haute-Loire souhaite «que l’on sorte du RSA à vie», afin de «revaloriser le travail». Et d'argumenter : «Le RSA, près de 2 millions d’allocataires pour 12 milliards d’euros, doit être une aide temporaire quand on a eu un accident de la vie. Il faut le limiter à deux ans pour les Français qui sont aptes au travail».

«Je veux que la droite gagne en 2027» affirme Laurent Wauquiez

Laurent Wauquiez va plus loin : il préconise également «la généralisation de vraies heures de travail en contrepartie du RSA, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, et la fusion de toutes les aides sociales en une seule aide plafonnée à 70 % du smic». On ne peut pas «continuer à payer des gens à rester chez eux, alors que nous avons 500 000 emplois vacants dans les services à la personne, l’hôtellerie-restauration, l’aide à domicile…» justifie-t-il, estimant : «Le vrai social, c’est le travail : aider les gens, c’est les sortir du piège de l’assistanat».

Alors que Bruno Retailleau part favori dans l'élection pour la présidence des Républicains, Laurent Wauquiez veut jouer sa propre partition et croire qu'elle le portera non seulement aux responsabilités de son parti, mais aussi à la candidature de droite pour la présidentielle de 2027 : «Je veux que la droite gagne et pour cela, il faut un seul candidat de droite à la présidentielle. Mon engagement, c’est qu’on choisira dans un an et je veillerai à ce que tout le monde soit rassemblé. Si ça n’est pas moi, je soutiendrai celui qui sera le mieux placé. Et si c’est moi, je le porterai en équipe.» Une équipe qui pourrait rassembler, affirme-t-il, «de Gérald Darmanin à Sarah Knafo».