
L’amendement n’est pas encore adopté, mais il fait déjà débat. Vendredi 31 octobre, sous l’impulsion des députés des groupes MoDem, Socialistes, Rassemblement national et Liot, un amendement a été voté afin de transformer l’IFI en un «impôt sur la fortune improductive». Si le seuil d’imposition est maintenu à 1,3 million d’euros de patrimoine net taxable, le barème progressif disparaît au profit d’un taux unique. Mais surtout, comme le souligne BFMTV, ce nouvel impôt va s’appliquer aux actifs numériques et aux cryptomonnaies.
Or, comme l’a déjà évoqué Capital, les cryptos n'échappent pas aux impôts même si, évidemment, tout dépend de votre situation et de votre activité en tant que «crypto-investisseur». En réalité, seules les cessions à titre onéreux, comme les ventes de cryptomonnaies en euros, sont imposables. Or, selon nos confrères, cette taxe prévoit que les détenteurs de cryptos sur le long terme seront concernés par une imposition. Tout juste après cette annonce, le cofondateur de Ledger, Eric Larchevêque, a déploré sur le réseau social X le fait que «sont ainsi notamment punis tous les épargnants qui souhaitent s'arrimer financièrement à l'or et au Bitcoin afin de protéger leur futur».
Les cryptos inutiles à l’économie réelle ?
Pour Eric Larchevêque, il s’agit d’une «erreur idéologique majeure, mais révélatrice d’un virage fiscal», à savoir «punir la détention de valeur en dehors du système monétaire fiat». Pourtant, après l’échec des discussions autour de la taxe Zucman, l’investisseur pensait en avoir terminé et revenir «à des sujets positifs de contribution économique au pays». C’est tout le contraire pour lui puisque le message envoyé est «clair» : «La crypto est assimilée à une réserve improductive, non utile à l’économie réelle.»
Le cofondateur de Ledger regrette déjà des conséquences terribles pour le secteur des cryptos si l’amendement est adopté, à savoir déclarer au fisc «l’ensemble de ses wallets», devoir vendre des devises «pour payer l'impôt si pas d'autres liquidités» et ouvrir une brèche politique, avec un abaissement «facile» du seuil de deux millions d’euros. «Les fous du bus ont encore frappé», s’est-il emporté.
Fer de lance des opposants aux hausses d'impôts, Eric Larchevêque s’était déjà fortement opposé à la taxe Zucman, regrettant les nombreuses taxes prévues contre les riches. Il avait déjà conseillé aux jeunes entrepreneurs de partir. Il a par ailleurs annoncé qu’il lancerait au cours de ce mois de novembre «le projet le plus audacieux de (sa) vie» afin d’être un acteur «face à la dégradation continue de la situation économique mondiale».
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