Rebelotte. À partir de ce lundi 23 janvier, des médecins libéraux répondent à l’appel lancé par la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) et font grève de la permanence des soins ambulatoires (PDSA) - pour une durée illimitée. Si vous pouvez consulter votre docteur en journée, ce dernier ne sera peut-être pas disponible en dehors des horaires d’ouverture de son cabinet pour prendre en charge les petites urgences adressées par la régulation médicale du Service d’accès aux soins (SAS). Un mouvement qui ne fait, en réalité, que s'ajouter à celui initié en décembre par le collectif Médecins pour demain et d’autres syndicats tels que l’Union française pour une médecine libre (UFML) et la Fédération des médecins de France (FMF).

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La grogne des médecins n’a cessé de monter depuis l’ouverture des négociations conventionnelles en novembre dernier. Ils ont jusqu’au 28 février pour fixer les tarifs et leurs objectifs en matière d’accès aux soins et de santé publique. Mais la dernière réunion avec la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam), qui s’est tenue jeudi 19 janvier, a tourné au vinaigre. “Ils n’ont aucune marge de manœuvre pour augmenter nos tarifs de consultation, peste Jérôme Marty, président de l’UFML. C'est la faute au gouvernement qui nous colle un Ondam (Objectif national de dépenses d'assurance maladie, ndlr) à 2,9%, bien en dessous de l'inflation”.

Capital s’est procuré la dernière proposition adressée par les équipes de Thomas Fatôme, le directeur général de l’Assurance maladie, aux médecins libéraux. Et celle-ci atteste que les tractations n’ont pas bien avancé en deux mois et demi. Aucune valorisation des tarifs de consultation n’est chiffrée alors que les syndicats plaident pour une augmentation du prix de la consultation de base, puis pour un tarif plus élevé en cas de consultation complexe avec une personne âgée ou un patient en affection longue durée (ALD), voire pour l’accueil de nouveaux patients en tant que médecin traitant.

Cap sur une rémunération forfaitaire au montant inconnu

À la place, la Cnam suggère des rémunérations forfaitaires conditionnées au respect d’objectifs de santé publique et d’amélioration de l’accès aux soins. Elle applique à la lettre les directives du président de la République Emmanuel Macron qui, lors de ses vœux adressés aux soignants le 6 janvier, a estimé qu’il “faut bâtir un nouveau pacte avec la médecine libérale, un pacte de droits et de devoirs”.

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