
Sommaire
Une profession qui manque cruellement de bras. En 2024, près de 6 millions de Français – soit presque un sur dix – n’avaient toujours pas de médecin traitant. Une pénurie si criante que 87% du territoire est désormais classé en désert médical. Pour remédier à cela, depuis le 22 décembre 2024, la consultation chez un médecin généraliste vous coûte désormais 30 euros, contre 26,50 euros auparavant. Une revalorisation actée après un accord signé en juin entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux, avec un objectif clair : rendre la blouse blanche en cabinet un peu plus attractive, malgré des études de santé particulièrement difficiles.
Combien gagne un médecin généraliste libéral en France ?
Mais combien gagnent vraiment les médecins généralistes en France ? Pour y voir plus clair, un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), publié en décembre dernier, a passé à la loupe les revenus des médecins libéraux entre 2017 et 2021. A noter que cette étude ne concerne donc que les professionnels installés à leur compte, et pas les médecins salariés. Mais ce prisme reste toutefois représentatif : plus de la moitié (58%) des médecins exercent en libéral, que ce soit dans un cabinet individuel, une maison de santé ou un centre ambulatoire.
Quel est le salaire net mensuel et annuel d'un médecin généraliste ?
Salaire net moyen par mois et par an
Ainsi, en 2021, les presque 52 000 généralistes en exercice gagnaient en moyenne 93 500 euros net par an, soit un salaire mensuel net d'environ 7 800 euros. Un revenu tiré des honoraires perçus, après déduction de leurs charges, comme le loyer du cabinet, le matériel médical ou leurs cotisations par exemple. Mais moyenne oblige, derrière ce chiffre se cachent des écarts abyssaux.
Des grands écarts de salaire en fonction du lieu d'installation, du nombre de patients, de l'ancienneté...
Pour preuve : les 10% les moins bien lotis ne percevaient pas plus de 39 500 euros par an. A l’autre bout de la chaîne, les revenus des 10% les mieux rémunérés culminaient au-delà des 168 000 euros. Un grand écart que l’on doit à plusieurs facteurs : le lieu d’installation (les déserts médicaux ne sont pas les plus rentables), le nombre de patients reçus, l’ancienneté, ou encore le choix d’adhérer – ou non – à certains dispositifs complémentaires.
Quelles primes touchent les médecins généralistes ?
Forfait patientèle médecin traitant (FPMT)
Car le revenu d’un généraliste ne se limite pas au tarif de la consultation : «Une part minoritaire [de leurs revenus] consiste en des rémunérations forfaitaires», indique le rapport. Parmi elles, le forfait patientèle médecin traitant (FPMT), versé chaque année pour chaque patient dont le médecin est officiellement le référent. En clair, plus il suit de patients, plus il accumule de primes.
Rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP)
Autre dispositif qui permet de faire grimper le revenu d’un généraliste : la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP), sorte de prime à la performance médicale. L’objectif ? Encourager les praticiens à améliorer le suivi des maladies chroniques, à prescrire plus justement, ou encore à participer à la prévention. En 2021, cette prime s’élevait ainsi en moyenne à 4 890 euros par an.
Forfait structure
A cette ROSP vient parfois s’ajouter le forfait structure, qui récompense les cabinets bien équipés numériquement. Logiciel d’aide à la prescription, messagerie sécurisée, téléservices pour simplifier les démarches avec la Sécu, notamment pour les arrêts maladie… Autant d’outils qui peuvent permettre de décrocher jusqu’à 6 200 euros supplémentaires par an pour les médecins les plus à la pointe de la technologie.
Des revenus qui varient en fonction du choix de secteur (1 ou 2) du docteur
Autre paramètre de taille lorsqu’on évoque les revenus d’un médecin : le secteur de conventionnement. Et pour l’écrasante majorité d’entre eux, le secteur 1 reste la norme. En 2021, moins de 5% des généralistes (4,5%) étaient conventionnés en secteur 2, qui autorise les dépassements d’honoraires. Mais contrairement aux idées reçues, ce dernier ne rime pas forcément avec meilleure rémunération.
Car toujours selon la Drees, un omnipraticien en secteur 1 gagnait en moyenne 94 000 euros net par an, contre 82 900 euros net pour ses confrères en secteur 2. Et c’est justement pour ça, en partie, que leurs revenus sont plus bas : les médecins en secteur 2 exercent souvent dans un contexte moins favorable, avec une patientèle plus restreinte, et une concurrence plus forte de la part de leurs confrères en secteur 1. Résultat, des consultations plus rémunératrices, certes, mais aussi moins nombreuses !
>> Notre service - Trouvez la formation professionnelle qui dopera ou réorientera votre carrière grâce à notre moteur de recherche spécialisé (Commercial, Management, Gestion de projet, Langues, Santé …) et entrez en contact avec un conseiller pour vous guider dans votre choix

















