
Gabriel Zucman s’attaque désormais à l’exil fiscal. Le départ des contribuables fortunés fait grincer des dents certains députés, c’est pourquoi plusieurs élus ont fait resurgir un symbole de lutte contre cet exil fiscal créé en 2011, l’Exit tax. Comme l’explique Les Échos, elle «visait à imposer les plus-values latentes sur les titres détenus par un contribuable au moment où il transférait son domicile fiscal hors de France». Si l’intention de Gabriel Zucman est également d’éviter qu'un départ à l'étranger permette d'échapper à l'impôt de gains accumulés en France, l’économiste a évoqué une autre solution sur le plateau de LCI.
«Je propose que l'on crée un bouclier anti exil fiscal. Que les personnes redevables de l'impôt en resteraient redevables après un éventuel exil pendant 5 ou 10 ans», a déclaré Gabriel Zucman. «L’impôt français continuerait à s’appliquer pendant ce temps-là», ajoute-t-il. Ce à quoi le journaliste François Lenglet lui a rétorqué : «Les gens sont libres Monsieur Zucman», tout en rappelant qu’il existe une liberté de circulation des capitaux.
Le PS en faveur d’une version allégée de la taxe Zucman
Pour l’instant, l’économiste peine visiblement à séduire les députés. La taxe Zucman qui prévoit un impôt minimum de 2 % sur les patrimoines à partir de 100 millions d’euros ne convainc pas. Cette taxe s'appliquerait à l'ensemble du patrimoine du contribuable (financier et immobilier). C’est ainsi que les élus socialistes plaident pour une version alternative, à savoir un impôt minimum de 3 % sur les hauts patrimoines, à partir de 10 millions d'euros, en excluant les entreprises innovantes et familiales.
Même si Gabriel Zucman a déclaré qu’il faut regarder cette deuxième version de la taxe «dans les détails», l'économiste a émis des réserves sur les modalités, au micro de France 2. «Les personnes fortunées, elles sont bien conseillées et elles risquent d'exploiter ces échappatoires pour échapper à l’impôt», a-t-il précisé.



















