François Bayrou ne cesse de prévenir du «danger immédiat» que représente le surendettement du pays. Il l’a encore fait lundi 25 août lors d’une conférence de presse dans laquelle il a accusé la responsabilité de «chacun d’entre nous» face à l’augmentation de la dette. Dans le même temps, le gouverneur de la Banque de France exprimait cette même responsabilité collective dans les colonnes de Sud Ouest.

«Notre destin économique est entre nos mains», partage alors François Villeroy de Galhau qui estime que «nous ne pourrons pas sortir sans effort de cette situation difficile» mais aussi prône que «l'important, c'est que cet effort soit le plus juste et partagé possible».

«Nous léguerons à nos enfants une charge insupportable»

Pour François Villeroy de Galhau, il doit donc «y avoir un vrai débat public sur les mesures à prendre» contre la dette. Si tel n’est pas le cas, «les intérêts à payer étoufferont de plus en plus nos capacités budgétaires et nous léguerons à nos enfants une charge insupportable», poursuit-il dans son discours alarmiste.

Interrogé le même jour que les nouvelles annonces de François Bayrou, qui compte engager le 8 septembre la responsabilité de son gouvernement devant l'Assemblée nationale, le gouverneur de la Banque de France n’a pas souhaité se prononcer «sur un vote politique», «ni sur un mouvement social», en référence à l’appel du 10 septembre. Il rappelle cependant «une réalité économique» : «la solution à nos divers défis passe d'abord par notre travail et sa qualité, [...] notre destin économique est entre nos mains».