
Sommaire
- Design : deux approches très différentes
- Connectique : Xiaomi prend l'ascendant
- Écran : deux dalles impeccables
- Performances : Samsung mieux optimisé
- Photo : Xiaomi surclasse la concurrence
- Autonomie : endurance et rapidité de recharge
- Réparabilité : Samsung plus durable, Xiaomi moins suivi
- Rapport qualité/prix : Samsung plus accessible
- Verdict : Xiaomi 15 Ultra ou Samsung Galaxy S25 Ultra, lequel choisir ?
Le Xiaomi 15 Ultra a été conçu pour séduire les photographes exigeants, grâce à des fonctionnalités avancées et une qualité d’image exceptionnelle. Il a d'ailleurs pris place dans notre guide des meilleurs smartphones pour la photo. Face à lui, le Galaxy S25 Ultra de Samsung mise sur une expérience utilisateur sophistiquée et polyvalente, enrichie par des fonctions intelligentes désormais omniprésentes. Très bien, mais lequel va décrocher le titre de meilleur smartphone Android premium ?
Design : deux approches très différentes
Le Xiaomi 15 Ultra arbore un design premium et original, avec des finitions impeccables. Il combine un dos en simili-cuir et une bande métallique. Les bordures sont fines et les bords de l’écran légèrement arrondis. La face avant est occupée à 90 % par un écran de 6,73 pouces, simplement perforé pour la caméra selfie. Le bloc photo circulaire, signé Leica, lui confère une allure d’appareil photo rétro haut de gamme, ce qui est appréciable. Mais, il ajoute aussi à son poids conséquent : 232 grammes sans accessoires. En ajoutant le kit "Photo Pro Legend Edition" (poignée amovible et véritable déclencheur), le poids total atteint 346 grammes.

De son côté, le Samsung Galaxy S25 Ultra adopte des lignes plus douces et arrondies. La prise en main est agréable, malgré sa grande taille (6,9 pouces). Le cadre en titane allège l’appareil (15 grammes de moins que son prédécesseur) et fait très premium. L’écran occupe 92,5 % de la face avant. À l’arrière, les cinq modules (quatre objectifs et un capteur laser) dépassent du châssis et sont sujets aux traces de doigts. Le stylet S-Pen intégré, malgré l’absence de certaines fonctions Bluetooth, reste un atout pour la prise de notes.

Deux propositions séduisantes, le raffinement du Xiaomi contre l'ergonomie améliorée du Samsung. Il est donc très difficile de les départager. Xiaomi 15 Ultra (0 - 0) Samsung Galaxy S25 Ultra.
Connectique : Xiaomi prend l'ascendant
Xiaomi fait du zèle en proposant du Bluetooth 6.0. Dans les faits, peu d'appareils supportent encore cette version, mais le constructeur fait surtout un choix d'avenir. Cette nouvelle norme apporte le Channel Sounding (afin d'améliorer la gestion d'appareils multiples connectés en Bluetooth), une latence réduite et une meilleure gestion des connexions. À cela s’ajoute la prise en charge du LE Audio (codec LC3 et protocole Auracast) et du Wi-Fi 7, compatible avec les bandes 2,4 ; 5 et 6 GHz. Enfin, le connecteur USB-C 3.2 Gen 2 autorise des débits théoriques allant jusqu’à 20 Gbps.

En face, le S25 Ultra propose lui aussi le Wi-Fi 7 et le Bluetooth 5.4 compatible LE Audio, mais se limite à un port USB-C 3.2 Gen 1, avec un débit maximal de 5 Gbps.

Les différences sont subtiles, mais Xiaomi prend l’avantage grâce à son Bluetooth 6.0 et à un port USB plus rapide. Xiaomi 15 Ultra (1 - 0) Samsung Galaxy S25 Ultra.
Écran : deux dalles impeccables
Aucune concession pour ces deux smartphones qui proposent de superbes dalles LTPO (rafraichissement automatique entre 1 à 120 images par seconde). Le Xiaomi 15 Ultra a une définition native de 3200 x 1440 pixels et affiche une luminosité maximale de 1723 cd/m2 en HDR (plage dynamique étendue). Avec le boost de luminosité, la dalle de 6,73 pouces culmine à 3202 cd/m2 d'après nos tests. Son Delta E 2000 moyen s'élève à seulement 1,8. Une valeur en dessous de 3 signifie que l'écart entre une couleur de référence et celle affichée à l'écran n'est plus perceptible par l'œil humain.

De son côté, le S25 Ultra profite d'une définition similaire de 3120 x 1440 pixels pour son écran de 6,9 pouces. La luminosité maximale en HDR s'élève à 2257 cd/m2 et le Delta E 2000 moyen à 3,14. Par ailleurs, la dalle profite du traitement antireflet introduit avec les S24.

Les deux smartphones offrent une expérience visuelle exceptionnelle. Impossible de les départager : ex-aequo. Xiaomi 15 Ultra (1 - 0) Samsung Galaxy S25 Ultra.
Performances : Samsung mieux optimisé
Équipés tous deux du Snapdragon 8 Elite, ces smartphones affichent une puissance impressionnante, capables de gérer toutes les tâches avec aisance. Néanmoins, le Xiaomi chauffe en cas de sollicitation intensive, ce qui limite la stabilité des performances par rapport au Samsung.
De plus, le smartphone coréen tire pleinement parti de l’intelligence artificielle grâce à One UI 7, tandis que Xiaomi se montre moins convaincant sur ce point et se distingue surtout par la présence de nombreux logiciels préinstallés peu utiles.
Le Samsung Galaxy S25 Ultra prend une légère avance grâce à sa meilleure optimisation logicielle. Xiaomi 15 Ultra (1 - 1) Samsung Galaxy S25 Ultra.
Photo : Xiaomi surclasse la concurrence
Le Xiaomi 15 Ultra aligne un quadruple module photo développé en partenariat avec Leica. Le module principal, un grand-angle de 50 Mpx (équivalent 23 mm), délivre de très belles photos en pleine lumière. Le piqué (la netteté de l’image) est remarquable et le niveau de détail très élevé. L’exposition est également bien maîtrisée, tout comme la fidélité des couleurs. Les portraits sont particulièrement réussis, avec un grain de peau naturel, des nuances fidèlement restituées et un bokeh très fin, capable d’isoler même les mèches de cheveux. En basse lumière, les photos restent de très bonne qualité et bénéficient d’une excellente montée en sensibilité, même à 3200 ISO, là où la plupart des concurrents commencent à peiner.
L’ultra grand-angle de 50 Mpx (équivalent 14 mm) offre de très bonnes performances. Malgré une diminution des détails à mesure qu’on s’éloigne du centre, les déformations optiques sont bien corrigées. Les textures sont fidèles à la réalité. En basse lumière, le module a tendance à vignetter les images, mais le bruit numérique reste contenu. Le téléobjectif de 50 Mpx (70 mm) a tendance à surexposer les clichés, ce qui nuit à la qualité d’image en basse lumière. En plein jour, le piqué reste au rendez-vous et les résultats sont globalement très satisfaisants.

Enfin, le téléobjectif périscopique utilise un capteur de 200 Mpx. Grâce à un zoom optique 4,3x (100 mm), ce module peut capturer des détails très éloignés et offre une grande marge de recadrage avant perte de qualité, à condition bien sûr de photographier en pleine définition. Cependant, c’est avec cet objectif que le traitement numérique est le plus visible, en raison de textures dégradées et d’un contraste parfois trop marqué. Toutefois, les détails fins, comme les textes minuscules, restent parfaitement lisibles. En basse lumière, les images produites demeurent exploitables malgré un traitement numérique plus flagrant.
De son côté, le Samsung Galaxy S25 Ultra propose aussi quatre modules photo. Le grand-angle est équipé d’un capteur de 200 Mpx. Sur le papier, c'est impressionnant. Cela permet effectivement de capturer plus de détails en journée. En contrepartie, les pixels étant plus petits, ils captent moins de lumière. C’est là que le pixel-binning (fusion de 4 pixels en un) prend tout son sens, afin de produire des images de définition réduite mais mieux exposées. Cependant, sur notre scène de test ISO, cette technique ne fait pas de miracles : le bruit numérique devient visible dès 1600 ISO, alors que le grand-angle du Xiaomi s’en sort encore très bien à 3200 ISO.

En pleine lumière, les photos sont détaillées et le piqué est excellent sur les quatre modules. Cependant, les performances du téléobjectif périscopique de 115 mm sont légèrement en retraits : le traitement numérique est beaucoup plus présent et les détails moins précis. L’ultra grand-angle s’en sort correctement, mais les deux téléobjectifs peinent à fournir des résultats convaincants à la nuit tombée. Les détails sont trop lissés et le traitement logiciel trop présent. On s’attendait toutefois à pire : bien qu’ils soient moins performants que ceux du Xiaomi 15 Ultra, les résultats restent corrects. Le téléobjectif x3 de 67 mm montre ses limites dès 800 ISO, mais permet néanmoins de réaliser de très beaux portraits en pleine lumière, grâce à un bokeh précis.
Xiaomi domine cette manche grâce à une expérience photo supérieure. Xiaomi 15 Ultra (2 - 1) Samsung Galaxy S25 Ultra.
Autonomie : endurance et rapidité de recharge
Le Xiaomi 15 Ultra est équipé d’une batterie Li-Ion Si/C (silicium-carbone), une technologie de nouvelle génération à la densité énergétique accrue. Avec ses 5 400 mAh, il a affiché une autonomie impressionnante de 26h55 lors de notre test de lecture vidéo 4K en continu. Côté énergie, il peut regagner rapidement sa pleine capacité, que ce soit via un adaptateur filaire de 90 W ou en induction jusqu’à 80 W.
De son côté, le Samsung Galaxy S25 Ultra tient légèrement moins longtemps sur ce même protocole, avec 25h57 d’autonomie. Il met aussi davantage de temps pour refaire le plein d’énergie, via. une alimentation filaire de 45 W maximum ou 15 W par induction.
L’avantage de vitesse du Xiaomi dans ce domaine lui permet de creuser l’écart. Xiaomi 15 Ultra (3 - 1) Samsung Galaxy S25 Ultra.
Réparabilité : Samsung plus durable, Xiaomi moins suivi
Les deux modèles obtiennent un bon indice de réparabilité (8,1/10 pour Xiaomi, 8,5/10 pour Samsung). Cependant, il convient de consulter le détail du barème pour mieux comprendre ces scores.
On remarque par exemple que le modèle chinois ne reçoit qu’un 5/10 pour la disponibilité des outils adaptés au démontage. En clair, il sera difficile de le désassembler aisément. Plus préoccupant : il obtient un 0/10 pour la disponibilité des pièces essentielles au fonctionnement de l’appareil.
À l’inverse, les composants les plus susceptibles de casser sont très accessibles, avec une note maximale et un tarif raisonnable. Par ailleurs, Xiaomi équipe son appareil d’un verre renforcé Shield Glass 2 et d’une certification d'étanchéité IP68, le protégeant contre une immersion dans de l'eau douce.
Dommage toutefois que le suivi logiciel se limite à 4 ans pour Android et 6 ans pour les correctifs de sécurité, alors que Samsung va jusqu’à 7 ans.

De son côté, le S25 Ultra se montre globalement plus satisfaisant. Il obtient 7,5/10 pour l’accès aux pièces essentielles et 9/10 pour les éléments les plus exposés à la casse. Les tarifs pratiqués restent raisonnables, compte tenu du prix du mobile. Samsung équipe aussi son modèle d’un verre Gorilla Armor 2 et d’une certification IP68.

Grâce à une meilleure durabilité et un suivi logiciel étendu, Samsung revient au score. Xiaomi 15 Ultra (3 - 2) Samsung Galaxy S25 Ultra.
Rapport qualité/prix : Samsung plus accessible
Le Xiaomi 15 Ultra est proposé à un niveau élevé : 1 503 € pour la version 512 Go et 1 603 € pour le modèle 1 To. De son côté, Samsung propose des configurations équivalentes à 1 422,05 € pour 512 Go, avec en prime une déclinaison 256 Go affichée à 1 302,05 €.
Compte tenu de la différence de coût et de la similarité des performances, l’avantage revient clairement à Samsung sur ce critère.
Grâce à cet avantage, Samsung égalise au score. Xiaomi 15 Ultra (3 - 3) Samsung Galaxy S25 Ultra.
Verdict : Xiaomi 15 Ultra ou Samsung Galaxy S25 Ultra, lequel choisir ?
À égalité parfaite au score, les deux smartphones paraissent difficiles à départager.
Néanmoins, le Xiaomi 15 Ultra prend l’avantage sur des aspects décisifs comme la photographie ou l'autonomie. En face, le Galaxy S25 Ultra mise sur l’optimisation logicielle, l’intégration de l’intelligence artificielle, une meilleure réparabilité, un suivi logiciel plus long et un positionnement tarifaire plus compétitif.
Le choix dépendra surtout des priorités de chacun. Ceux qui privilégient la photo et l’innovation matérielle se tourneront plutôt vers le Xiaomi. Ceux qui recherchent la longévité, les fonctionnalités connectées et un coût d’acquisition un peu plus faible préféreront le Samsung.
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