
Sommaire
- Design : une construction soignée de part et d'autre
- Connectique : difficile de trancher
- Écran : deux dalles extrêmement bien calibrées
- Performances : puissance brute contre Intelligence Artificielle
- Photo : Xiaomi est imbattable
- Autonomie : Xiaomi se surpasse
- Réparabilité : Google se montre plus sérieux
- Rapport qualité/prix : le Pixel 9 Pro XL est plus abordable
- Verdict
Le Xiaomi 15 Ultra s’est imposé cette année comme le meilleur photophone selon nos tests, prenant ainsi la tête de notre classement des smartphones spécialisés en photo. De son côté, Google s’est bâti une solide réputation dans ce domaine, avec une maîtrise remarquable sur l’ensemble de ses modèles, même les moins chers. Le Pixel 9 Pro XL ne fait pas exception et propose une expérience photographique particulièrement aboutie. Mais la compétition ne s’arrête pas là : puissance, autonomie ou encore ergonomie sont aussi au cœur de l’affrontement entre ces deux références. Qui l’emportera ? Découvrez notre comparatif complet pour les départager selon des critères essentiels.
Design : une construction soignée de part et d'autre
Le Xiaomi 15 Ultra ne fait pas dans la discrétion. Son bloc photo circulaire, conçu avec Leica, occupe une large portion de la face arrière, laquelle présente deux textures : l’une en simili-cuir, l’autre métallisée. À la manière d’un appareil photo argentique, ce smartphone assume pleinement sa vocation de photophone. En main, il reste équilibré grâce à un châssis en aluminium judicieusement conçu. Les bordures sont fines et les bords de la dalle se révèlent également très fins. L’ensemble est toutefois imposant et plutôt lourd, autour de 232 g. Son poids se fait tout de même ressentir. Les utilisateurs optant pour le “Pack Photo Pro Legend Edition”, avec la poignée amovible et sa batterie supplémentaire, voient le poids grimper jusqu'à 346 g, tout en gagnant une ergonomie proche d’un appareil photo compact.

Le Google Pixel 9 Pro XL arbore une grande « barre » photo transverse, modernisée pour afficher une forme arrondie encore plus marquée. Ce bloc relève légèrement le smartphone lorsqu’il est posé à plat, lui conférant un style singulier. La face avant arbore un écran occupant une grande partie de la surface, tandis que le dos adopte un verre mat agréable au toucher. Les tranches en aluminium sont plus droites, ce qui facilite la préhension, mais les traces de doigts y sont visibles. De part et d’autre, les deux appareils misent sur des lignes haut de gamme et des matériaux premium, avec de légères variations de poids, puisque le Pixel 9 Pro XL affiche environ 221 g sur la balance.

Pas de vainqueur ici, la qualité de conception est remarquable chez les deux concurrents. Xiaomi 15 Ultra (0 - 0) Google Pixel 9 Pro XL.
Connectique : difficile de trancher
Le Xiaomi 15 Ultra coche quasiment toutes les cases. Il dispose d’un port USB-C en version 3.2 Gen 2 pour des transferts rapides et la possibilité de le raccorder à un moniteur DisplayPort, ainsi que la prise en charge du Wi-Fi 7 (bandes 2,4 ; 5 et 6 GHz) et du Bluetooth 6.0. Il s'agit d'une norme très en avance sur le marché actuel, car peu d'appareils connectés supportent le Bluetooth 6.0. Ce standard apporte notamment le channel sounding, une technologie qui permet d’analyser en temps réel la qualité du signal radio afin d’optimiser la connexion et de réduire les interférences. C’est surtout un choix tourné vers l'avenir. Notez également qu'il prend en charge le LE Audio (pour le codec LC3 et le protocole Auracast). Et puisqu'il s'agit d'une puce Qualcomm, le mobile supporte aussi le codec aptX Lossless. Le téléphone intègre un GPS bi-bande pour plus de précision. En revanche, pas de port microSD, comme souvent sur ce segment, et il est proposé en double nanoSIM.

Le Google Pixel 9 Pro XL fait également très fort : USB-C 3.2, Wi-Fi 7 et Bluetooth 5.3. Bien que cette norme soit plus ancienne, il n'y a pas vraiment de différence à l'utilisation. D'ailleurs, le Pixel 9 Pro XL est aussi compatible LE Audio et prend en charge les codecs les plus avancés tels que aptX Lossless et LC3, ainsi que le protocole Auracast. Il autorise le choix entre eSIM et nanoSIM. Là aussi, l’absence de port microSD est de mise, et l’architecture interne se montre haut de gamme dans l’ensemble.

L'intégration du Bluetooth 6.0 sur le Xiaomi n'est pas vraiment décisif pour l'instant. Nous déclarons une nouvelle fois une égalité. Xiaomi 15 Ultra (0 - 0) Google Pixel 9 Pro XL.
Écran : deux dalles extrêmement bien calibrées
Avec ses 6,73 pouces, la dalle LTPO (fréquence de rafraîchissement adaptative de 1 à 120 images par seconde) AMOLED du Xiaomi 15 Ultra s’impose dans un format encore raisonnable. La définition par défaut s'élève à 2400 x 1080 pixels mais peut être augmentée en WQHD+ (3200 x 1440 pixels). La marque a beaucoup travaillé sur la calibration. En effet, d'après nos mesures en labo, le Delta E s'élève à 1,8, bien en deçà du seuil de 3 à partir duquel l'œil humain commence à percevoir une différence entre la couleur de référence et celle affichée à l'écran. La fidélité des couleurs est donc au top. Par ailleurs, vous n'aurez aucun problème à lire du contenu en plein soleil puisque le pic lumineux en HDR atteint 1721 cd/m2 et 3202 cd/m2 grâce au boost lumineux appelé Sunlight.

Le Google Pixel 9 Pro XL ne démérite pas. Il propose lui aussi une dalle OLED LTPO de 6,8 pouces, d'une définition de 1344 x 2992 pixels. Le Delta E mesuré à seulement 1,69 est excellent, pour des couleurs parfaitement fidèles. La luminosité maximale mesurée à 2009 cd/m2 en HDR assure aussi un excellent confort de lecture et de visionnage de films.

Le 15 Ultra prend l'avantage grâce à son pic lumineux supérieur. Xiaomi 15 Ultra (1 - 0) Google Pixel 9 Pro XL.
Performances : puissance brute contre Intelligence Artificielle
Le Xiaomi 15 Ultra embarque le meilleur processeur pour Android, le Qualcomm Snapdragon 8 Elite. Selon la configuration, on pourra disposer de 12 ou 16 Go de mémoire vive. Les scores de benchmark sont dans la lignée des autres modèle utilisant cette puces, c'est-à-dire les plus puissants smartphones Android du moment. Les jeux 3D tournent ainsi avec aisance, la réactivité de l’interface est exemplaire, et les applications de retouche photo ou d’édition vidéo se lancent rapidement. Seule ombre au tableau : la chauffe. L’arrière de l’appareil grimpe souvent en température lorsqu’on pousse le processeur au maximum, conduisant à une petite chute de stabilité… mais pas au point de brider l’expérience utilisateur.
Le Pixel 9 Pro XL embarque la puce Tensor G4, aidée par 16 Go de RAM de série. Il est de notoriété publique que les puces Google ne privilégient pas la puissance brute, se contentant de performances suffisantes pour à peu près tous les usages, mais pas exceptionnelles. C'est toujours le cas avec le G4. On note aussi une augmentation de la température lors des usages intensifs, notamment lors de sessions de jeu prolongées. La fluidité globale d’Android reste très satisfaisante, et la majorité des applications, y compris les plus exigeantes, ne souffrent pas de ralentissements gênants.
Sur le terrain de la puissance brute, le 15 Ultra est largement supérieur. Xiaomi 15 Ultra (2 - 0) Google Pixel 9 Pro XL.
Photo : Xiaomi est imbattable
Le Xiaomi 15 Ultra mise sur une partition photo développée avec l'iconique Leica, employant un capteur principal de 50 Mpx au format 1 pouce (une taille assez grande pour un smartphone) avec une optique grand angle, un ultra grand-angle (50 Mpx, f/2.2), un téléobjectif x3 et un téléobjectif périscopique x4,3 avec un capteur 200 Mpx. Les clichés en pleine lumière prises avec le capteur principal sont spectaculaires, riches en détails et avec des couleurs fidèles. En basse lumière, le grand angle impressionne à nouveau pour un smartphone. Il maintient un excellent niveau de détail, même si le post-traitement force parfois les contrastes. Le téléobjectif demeure lui aussi très satisfaisant, et les gros plans sont nets sur la majorité des scènes, y compris quand la lumière vient à manquer. Il persiste toutefois un léger écart colorimétrique entre chaque module, perceptible pour un œil averti. Les portraits sont parfaitement détourés et les couleurs de peau restent naturelles.

Le Google Pixel 9 Pro XL aligne un grand-angle (50 Mpx, f/1.7), un téléobjectif x5 (48 Mpx, f/2.8) et un ultra-grand-angle (48 Mpx). Google est réputé pour son traitement d'image poussé et performant, la marque s’appuyant sur sa puce Tensor pour optimiser le rendu. On obtient des photos nettes, détaillées et bien exposées dans la plupart des contextes. Le bruit numérique en basse lumière est contenu, même si le téléobjectif perd de sa superbe à la nuit tombée. Dans les environnements sombres, les performances du Pixel sont de manière générale un peu moins bonnes que celles du Xiaomi. Les couleurs virent légèrement au jaune dans ces mêmes conditions, alors que le grand-angle se montre plus homogène. En ultra-grand-angle, le lissage est aussi notable si la scène manque de lumière. Le résultat demeure néanmoins remarquable, au-dessus de la plupart des concurrents (Samsung Galaxy et autres).

Le 15 Ultra couvre une plus grande plage focale, avec une meilleure puissance de zoom, et délivre des performances supérieures en basse lumière. Il est imbattable. Xiaomi 15 Ultra (3 - 0) Google Pixel 9 Pro XL.
Autonomie : Xiaomi se surpasse
Le Xiaomi 15 Ultra se munit d’une batterie de 5 400 mAh, basée sur la technologie Si/C et permettant d'augmenter la densité énergétique. En pratique, le smartphone tient sans souci une journée complète pour un usage polyvalent. Les plus modérés peuvent même viser un jour et demi. Sur un test de lecture vidéo en continu, on approche des 27 heures, soit une excellente autonomie. Quant à la recharge, le bloc de 90 W (vendu à part) permet de faire le plein en un peu plus d’une heure, tandis qu’une charge sans fil 80 W est également de la partie.
Le Pixel 9 Pro XL embarque quant à lui une batterie de 5 060 mAh, lui permettant de passer la barre de la journée dans des conditions normales d’utilisation. Localisation, jeux et séances photo peuvent bien entendu accélérer la décharge. Notre test de lecture vidéo a donné une durée de vie de 21h30, un bond en avant par rapport à la génération précédente, mais un chiffre en retrait par rapport à Xiaomi. La recharge filaire plafonne à 37 W, et il faut compter plus d’une heure et demie pour atteindre 100 % de batterie. Un résultat correct, mais encore en-dessous de Xiaomi.
Le 15 Ultra s’impose en endurance comme en vitesse de charge. Xiaomi 15 Ultra (4 - 0) Google Pixel 9 Pro XL.
Réparabilité : Google se montre plus sérieux
Le Xiaomi 15 Ultra fait preuve de robustesse, avec un châssis solide, du verre renforcé et une certification d'étanchéité IP68. Il est donc protégé contre une immersion complète dans de l'eau douce. Son indice de réparabilité atteint 8,1/10, un score très correct sur le papier. Toutefois, en examinant le détail, on remarque que la disponibilité des pièces détachées indispensables au bon fonctionnement de l'appareil (liste 1) récolte un zéro pointé. En revanche, pour les composants les plus exposés aux pannes (liste 2), la disponibilité obtient un excellent 10/10.
Comme souvent sur smartphone, la réparation maison reste difficile : l’accès aux outils spécifiques n’est noté que 5/10. Bon point cependant, le rapport prix des pièces de la liste 2 par rapport au prix neuf de l’appareil est très favorable, rendant les réparations abordables. Enfin, le Xiaomi bénéficie du Corning Gorilla Glass 7i et d’un verre Xiaomi Shield Glass 2.0, censés renforcer sa résistance. On regrette toutefois que Xiaomi ne garantisse que quatre ans de mises à jour Android et six ans de correctifs de sécurité.

De son côté, le Pixel 9 Pro XL affiche un indice de réparabilité supérieur, à 8,6/10. Google se montre plus rigoureux sur le suivi matériel : les pièces de toutes les listes (1 et 2) sont pleinement disponibles (10/10), même si, là aussi, les réparations nécessitent des outils spécifiques. Toutefois, notez que les réparations maison sont facilitées grâce à un partenariat entre Google et les spécialistes en réparations iFixit. Les pièces et des tutoriels sont ainsi proposés par ce dernier. Le Pixel 9 Pro XL propose également une certification IP68, et mise sur le Gorilla Glass Victus 2 pour protéger l’écran et le dos. L’atout principal du modèle Google demeure ses sept années de mises à jour système et de sécurité.

Le Pixel domine largement grâce à un suivi logiciel prolongé, des pièces et des réparations plus accessibles. Xiaomi 15 Ultra (4 - 1) Google Pixel 9 Pro XL.
Rapport qualité/prix : le Pixel 9 Pro XL est plus abordable
Le Xiaomi 15 Ultra se décline en deux configurations de stockage : 512 Go pour 1 503 euros et 1 To pour 1 603 euros, avec selon la déclinaison, 12 ou 16 Go de RAM. Le tarif est conséquent, même compte tenu de ses atouts photographiques et de sa conception premium. La note est salée.
Le Google Pixel 9 Pro XL affiche un prix de base plus doux : 899 euros pour 128 Go, 999 euros pour 256 Go et 1 129 euros pour 512 Go. À prestations globalement comparables, en dehors de quelques points précis, l’écart tarifaire joue nettement en faveur du smartphone de Google, surtout si l’on se contente de 256 ou 512 Go. On a ainsi accès à un haut niveau de performances, à un excellent écran et une photo de qualité, pour un tarif tout de même bien plus bas.
Avantage clair au Pixel 9 Pro XL, moins onéreux à capacité égale. Xiaomi 15 Ultra (4 - 2) Google Pixel 9 Pro XL.
Verdict
Le Xiaomi 15 Ultra décroche la victoire grâce à une fiche technique très musclée en photo, une autonomie au top, un écran hyper lumineux et bien calibré, ainsi qu'une très belle réserve de puissance. En face, le Pixel 9 Pro XL joue la carte de l’écosystème Google avec une expérience Android particulièrement fluide, un traitement logiciel de grande qualité en photo, et surtout une promesse de suivi et de durabilité supérieure. Sans compter son prix plus doux.
Dans l’absolu, les utilisateurs les plus pointus, qui jouent beaucoup et prennent des photos souvent, s’orienteront sans doute vers le 15 Ultra, quitte à y consacrer un budget élevé. Mais pour les autres, le Pixel 9 Pro XL demeure une excellente option, plus économique.
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