Comme chaque année, le modèle Ultra des Galaxy S occupe le sommet de la gamme, d’où il est appelé à dominer la concurrence. D’autant plus qu’en sus d’un design et d’une dalle de qualité, d’une puce surpuissante, Samsung lui adjoint désormais des fonctions intelligentes qui infusent toujours plus OneUI, la surcouche du géant coréen. Grâce à cette version d'Android, Samsung est en mesure d'offre l'une des expériences les plus complètes et personnalisées du marché. Assez pour justifier un prix aussi salé ?

Design : toujours haut de gamme (5/5)

Chez Samsung, on change une équipe qui gagne. Le modèle Ultra, géant de la famille, se distinguait jusque-là des autres Galaxy S. Le Galaxy S25 Ultra abandonne l’apparence monolithique et anguleuse du S24 Ultra et adopte l’identité visuelle de ses frères, des angles arrondis et plus doux, même si les tranches restent plates. Elles garantissent toujours une prise en main confortable d'ailleurs, cela malgré la taille de l’ensemble.

À ce sujet, justement, la refonte visuelle s’accompagne aussi d’un gain en finesse, en encombrement (7,76 cm de large contre 7,9 précédemment, par exemple) et d’un allègement conséquent, puisque ce sont environ 15 g qui se sont évaporés depuis le S24 Ultra. L’utilisation de titane doit contribuer à cet allègement, et devrait au long cours s’avérer un bon choix en matière de durabilité. On ne peut pas dire que le S25 Ultra soit compact, non, il sera juste moins difficile à manipuler pour les petites mains.

© Pierre Fontaine pour Capital

À l’arrière, les modules photo affirment toujours leur présence, et débordent largement du dos lisse, et enclin à prendre les traces de doigts, mais malgré tout très élégant.

En bas à gauche du boîtier, on trouve toujours l’emplacement pour ranger le stylet S-Pen, livré de série. Toujours aussi confortable et pratique pour prendre des notes, il y a toutefois un petit bémol : il faudra faire une croix sur certaines fonctions (télécommande ou déclencheur à distance, notamment) puisqu’il a perdu le support du Bluetooth. Malgré cela, le S25 Ultra est toujours au sommet de ce qui se fabrique de nos jours.

Connectique : presque parfaite (4,5/5)

Si le stylet n’est plus Bluetooth, le Galaxy S25 Ultra l’est évidemment (Bluetooth 5.4). Il est aussi compatible avec le Wi-Fi 7, comme son aîné. Ceux pour qui les réseaux sans-fil importent se réjouiront de savoir qu’il est tri-bande, donc compatible avec les fréquences de 2,4, 5 et 6 GHz.

La compatibilité avec la 5G est aussi acquise. Vous pourrez d’ailleurs utiliser deux nano SIM pour utiliser un seul smartphone avec deux lignes (ou un SIM et une eSIM). Le port USB-C est de norme 3.2 gen 1, ce qui est plutôt pas mal même si des Gen 2 ou 2x2 existent, pour des transferts plus rapides. C'est notamment le cas de l'iPhone 16 Pro Max, compatible USB 3.2 Gen 2. Concernant la vitesse de charge, nous y reviendrons.

Le lecteur d’empreinte digitale à ultrason est quant à lui épatant de réactivité, même lorsqu’on a les doigts un peu mouillés.

Ecran : une dalle encore plus grande et lumineuse (5/5)

Le S25 Ultra est donc un peu plus compact que son prédécesseur, et pourtant, Samsung a réussi à glisser une dalle plus grande. Elle affiche désormais une diagonale de 6,9 pouces (contre 6,8 l’an dernier). En conséquence de quoi l’écran couvre environ 92,5% de la surface avant.

La dalle LTPO AMOLED est donc vaste et offre une belle définition de 1 440 x 3 120 pixels, qui peut faire varier sa fréquence de rafraîchissement automatiquement de 1 à 120 Hz en fonction des contenus affichés. Un bon moyen d’assurer du confort visuel et de ménager l’autonomie de l’appareil.

© Pierre Fontaine pour Capital

Samsung annonce des pics lumineux à 2 600 cd/m2, nous avons mesuré notre plus haut pic à 2 257 cd/m2. De quoi assurément consulter votre écran en plein soleil, d’autant plus que le smartphone haut de gamme de Samsung bénéficie toujours du traitement anti-reflet introduit l’an dernier. Et c’est très appréciable.

La fidélité colorimétrique est très bonne. Nous avons mesuré son meilleur delta E en mode Naturel à 3,14, à peine au-dessus du seuil à partir duquel l’œil humain peut faire la différence entre la couleur affichée et la couleur de référence. C’est donc excellent.

Performances : puissance, intelligence et One UI au sommet (5/5)

Le Galaxy S25 Ultra n’est pas le premier smartphone à bénéficier de la dernière puce de Qualcomm, le Honor Magic7 Pro l’a devancé. Néanmoins, le Snapdragon 8 Elite est épaulé ici par 12 Go de mémoire vive et est clairement à l’aise. Aussi bien pour faire tourner des jeux que pour basculer rapidement d’une appli à une autre ou pour activer des fonctions intelligentes.

On retrouve les mêmes fonctions que l’an dernier, le désormais fameux Circle to search, la retranscription et le résumé d’enregistrement audio, la génération de texte en fonction de consignes (ton léger, professionnel, etc.), la génération d’images ou d’éléments dans une image, via un prompt désormais, etc. Mais, Samsung veut aussi distiller l’intelligence dans l’expérience d’utilisation quotidienne. Le géant coréen fait feu de tout bois, que ce soit ses propres fonctions intelligentes ou celles de Google, peu importe, il veut les mettre à votre disposition de manière transparente. Samsung utilise aussi bien Bixby que Gemini selon les tâches et les capacités qu'elles nécessitent. Vous pourrez ainsi trouver un réglage de votre smartphone en posant la question en langage naturel. Ou savoir quand se déroulera le prochain match de votre club préféré, et même éventuellement réserver des places. La promesse d’interaction encore plus riche et approfondie est pour bientôt.

© Pierre Fontaine pour Capital

Cette première déferlante d’IA est portée par One UI 7, la toute dernière version de sa surcouche d’Android 15, qui est une vraie réussite. Mais ce n’est pas tout. Grâce à sa nouvelle One UI, Samsung introduit aussi la Now Bar, une sorte de zones dynamiques, interactives et multifonctions, qui n’est pas sans rappeler la Dynamic Island d’Apple, mais en bas d’écran. Ainsi, des applications en cours d’exécution viennent s’y nicher et restent accessibles aisément. C’est pratique pour suivre un trajet via Google Maps, par exemple.

La Now Bar donne aussi accès au Now Brief, à divers moments de la journée. Le matin, par exemple, vous avez ainsi un aperçu de la météo qui vous attend, de vos rendez-vous éventuels, de l’état du trafic, etc. Samsung veut vous mettre sous les yeux les infos pertinentes au bon moment, un billet d’avion à quelques heures du départ par exemple, etc. La promesse d’une personnalisation enrichie au fil du temps et d’un plus grand nombre d’applications compatibles semble intéressante.

Samsung est en marche vers plus d’IA et ses smartphones prennent le large en attendant qu’Apple Intelligence daigne arriver sous nos latitudes. Bravo.

Photos : choix, progrès, qualité et contrôle (4,5/5)

Samsung continue de viser l'offre la plus polyvalente possible, qui couvre une large plage focale (d’un équivalent 13 mm à un 115 mm) pour satisfaire vos besoins photographiques, et il le fait avec quatre modules : grand-angle, ultra-grand-angle, téléobjectif et super téléobjectif. Seul l’ultra-grand-angle évolue matériellement avec un capteur qui passe de 12 à 50 Mpx.

Sur les quatre modules, quand on observe les RAW, on constate des couleurs justes, une belle gestion de l’exposition et une montée en ISO (et donc une augmentation du bruit numérique) mieux contrôlée. Sur le grand-angle, qui est le module principal, le niveau de bruit devient gênant au-delà de 1 600 à 2 000 ISO, selon les conditions.

La montée en ISO nous permet d'analyser les capacités du capteur photo en pleine lumière, puis en basse lumière. À gauche, le téléphone est à l'aise, à droite, nous le poussons dans ses retranchements. Comme vous le voyez, cela génère du bruit numérique et altère les couleurs. La question est, à quel point ? C'est là une indication importante et objective des performances du capteur par rapport à la concurrence. En revanche, cette donnée ne dit pas tout, puisque les traitements d'image sont désactivés, alors qu'ils jouent un rôle crucial dans la qualité finale du cliché.

En pleine lumière, les photos sont détaillées et dotées d’un beau piqué sur les quatre modules, avec une performance légèrement en retrait pour le téléobjectif 115 mm, ce qui est assez logique puisqu’il laisse entrer moins de lumière. Les détails seront ainsi moins précis, et on sent bien plus le traitement numérique.

© Pierre Fontaine pour Capital

En basse lumière, le grand-angle peut compter sur son capteur de 200 Mpx et le pixel binning pour gérer au mieux les choses. On perd en piqué et détails, mais les photos sont encore agréables et même, dans les meilleurs cas, imprimables en petit tirage. Pour les autres modules, c’est un peu plus compliqué et si l’ultra-grand-angle réussit à s’en tirer, ce n’est pas trop le cas pour les deux téléobjectifs qui lisseront trop les détails et feront trop appel à la photographie computationnelle pour que le résultat soit en définitive vraiment plaisant. Néanmoins, ces défauts sont moins visibles que l’an dernier.

Le téléobjectif équivalent 67 mm (zoom x3) permettra de jolis portraits, en pleine lumière seulement – le bruit numérique se manifestant un peu vite, et de manière vraiment gênante dès 800 ISO. Notez que cela ne détermine pas forcément le rendu final, mais cela a un impact sur les traitements opérés ensuite par le téléphone (plus de bruit = plus de lissage par exemple). Si le bruit est plutôt bien contrôlé, les clichés réalisés ne passeront pas souvent le cap de l’affichage sur un grand écran. Bref, pour de beaux portraits, avec un bokeh numérique plutôt doux et précis, le module grand-angle reste le module de référence.

Le téléobjectif 113 mm est logiquement un peu moins lumineux, il a d'ailleurs du augmenter sa sensibilité ISO pour s'approcher de la luminosité du grand angle, ce qui engendre une légère perte de piqué. Ne tenez pas compte des reflets à gauche de l'image, puisqu'ils sont dus à la distance du téléphone par rapport à la scène.

Enfin, on s’arrêtera brièvement sur la vidéo. Il est toujours possible de filmer en 8K à 30 images par seconde, mais c’est surtout la stabilisation améliorée, le support du format LOG (pour les vidéastes) et une transition plus fluide lors du passage d’un module à un autre qu’on saluera. Même si l’interface de zoom progressif demande un peu de temps de prise en main pour donner le meilleur d’elle-même.

Autonomie : des progrès et une endurance de champion (4,5/5)

Comme son prédécesseur, le Galaxy S25 Ultra embarque une batterie de 5 000 mAh. Une capacité solide qui permettait au S24 Ultra de tenir 23h43 lors de notre test de lecture 4K en continu. Il faut à priori aller chercher du côté de la puce de Qualcomm et d’une optimisation logicielle pour expliquer l’excellent score obtenu cette année par le S25 Ultra. Il a en effet tenu 25h57. Une autonomie qui le place dans le trio de tête des smartphones haut de gamme que nous avons testés dernièrement cette année. Il est toutefois devancé par l’iPhone 16 Pro Max, qui avait rendu les armes au bout de 27h37.

© Pierre Fontaine pour Capital

Si notre test en lecture vidéo indique clairement que le S25 Ultra est endurant, à l’usage, avec des notifications de divers réseaux sociaux et applications de messagerie, de la musique, quelques jeux casual, un peu de GPS sur des trajets courts à vélo, nous avons réussi à le voir tenir un peu plus de deux jours et demi. Alors certes, si vous sollicitez le GPS ou le GPU en permanence, la donne sera différente. Néanmoins, on a, dans un cadre d’utilisation normale, une brute en autonomie.

Sa recharge sans-fil, plafonnée à 45 W, est en revanche toujours un peu lente. Avec un chargeur compatible PD3.0 (puisque le Galaxy S25 Ultra est évidemment fourni sans chargeur), nous avons atteint les 50% en 30 minutes tout juste et les 100% en 78 minutes. On est loin des smartphones à charge ultrarapide…

Réparabilité : (3,5/5)

Avec un indice de réparabilité de 8,5/10, le Samsung Galaxy S25 Ultra se glisse aisément parmi les bons élèves. Si le géant coréen obtient d’excellentes sous-notes pour tout ce qui touche à la disponibilité des pièces détachées, la facilité de démontage des pièces qui cassent le plus souvent n’est pas très bonne (5,8/10), la nécessité d’utiliser des outils dédiés est soulignée également (par un 5/10) et la plus mauvaise note, un 4/10, est attribuée aux systèmes de fixation des pièces. Autrement dit, réparer le Galaxy S25 Ultra soi-même ne sera pas à la portée de tous, comme on peut s’en douter pour ce genre de smartphones.

© Ministère de la transition énergétique

Tout n’est donc pas parfait du point de vue de la réparabilité. Cependant, Samsung fait quelques efforts sur la durabilité. Structure en titane et verre Gorilla Armor 2 pour mieux résister aux chocs, ainsi qu'une certification IP68, qui devrait assurer qu’un plongeon accidentel dans l’eau ne lui nuira pas trop.

Mais la durabilité est aussi logicielle. En l’espèce, le Galaxy S25 Ultra marche dans les pas de son grand-frère et propose le même suivi : sept ans de mises à jour Android et de sécurité.

Les meilleures alternatives au Samsung Galaxy S25 Ultra

Honor Magic7 Pro : l'alternative moins chère

Bien fini et solide, doté d’un bel écran et de la même puce que le S25 Ultra, le smartphone haut de gamme d'Honor offre également une partition photo intéressante, et affiche un tarif plus attractif.

Apple iPhone 16 Pro Max : l'éternel rival

Comme le Galaxy S25 Ultra domine la gamme smartphones de Samsung, le 16 Pro Max trône au sommet de la famille des iPhone. Endurant, puissant, design, porteur d’une partition photo et vidéo soignée, c’est la meilleure alternative au S25 Ultra si vous voulez vous éloigner d’Android.

Conclusion

Comme son aîné, et mieux que l’iPhone 16 Pro Max, le Galaxy S25 Ultra définit ce que doit être un smartphone très haut de gamme, performant et autonome. Sa puce offre fluidité et puissance, son écran somptueux encore plus de confort visuel, et l’autonomie est également revue à la hausse… La partie photo, retravaillée, offre une belle plage focale et des clichés plaisants. Par ailleurs, les fonctions intelligentes, plus nombreuses et mises en avant par le nouveau One UI, sont une réussite. Si elles ne sont pas forcément une révolution, elles enrichissent l’utilisation quotidienne de-ci, delà. Parfois encore en devenir, elles confirment que la voie vers le futur est bien là. Nous avons très peu de choses à reprocher au S25 Ultra donc, si ce n'est la petite régression du stylet et la charge un peu lente.

Design : 5/5

Connectique : 4,5/5

Écran : 5/5

Performances : 5/5

Photo : 4,5/5

Autonomie : 4,5/5

Réparabilité : 3,5/5

Certains liens sont affiliés et peuvent générer une commission pour Capital. Les prix sont mentionnés à titre indicatif et sont susceptibles d'évoluer. Le contenu présenté a été rédigé en toute indépendance par un journaliste professionnel.