«Faire du bon, du beau et du bien.» Quand on demande à Frédéric Dufour, le président de Ruinart, quelle est son arme secrète pour que la plus ancienne maison de champagne, fondée en 1729, reste au sommet, il n’a besoin que de trois mots. Tout en précisant très vite que c’est sans doute le «bien» qui est aujourd’hui au cœur de la stratégie de développement de la marque de niche positionnée sur le très haut de gamme. Pour que les amateurs de bulles continuent de se délecter de ses crus aux tarifs élevés (de 59 euros pour un R de Ruinart jusqu’à 250 euros pour un Dom Ruinart 2010 !), la maison, propriété du géant du luxe LVMH, doit se réinventer afin de faire face au dérèglement climatique qui menace tout le vignoble champenois.

L’été dernier, Ruinart a mis en ligne «Savoir (Re)faire», un documentaire réalisé par Yann Arthus-Bertrand dans lequel le militant écologiste met en avant la production vertueuse mise en place par le fabricant de champagne. «Le film donne la parole à des vignerons qui expliquent qu’il fallait changer et produire de manière plus respectueuse et surtout plus durable, explique Stéphane Ducreux, restaurateur et œnologue. Le vignoble champenois bouge et Ruinart, qui a été précurseur, se doit de montrer qu’il est en première ligne.»

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