
Nouveau rebondissement dans la collaboration BHV Marais et Shein. Le corner de la marque d'ultra fast fashion chinoise doit ouvrir aujourd'hui à 13h en plein cœur de Paris rapporte Le Parisien. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette ouverture ne passe pas inaperçue. C'est visiblement ce dont a voulu s'assurer le propriétaire des lieux, Frédéric Merlin. À la tête de la Société des Grands Magasins, qui possède le BHV Marais, l'entrepreneur de 34 ans lance un pari onéreux afin de s'assurer une affluence mercredi 5 novembre : pour chaque achat réalisé chez Shein, un bon d'achat d'un montant similaire sera offert pour tout le reste du grand magasin.
«Le jour de l’ouverture, 100% des dépenses chez Shein seront transformées en bons d’achat valables dans tout le magasin» peut-on lire dans un long message posté sur les réseaux sociaux. Attention, ce bon d'achat ne fonctionne pas si l'on retourne chez Shein par la suite. Le but est de tester la compatibilité entre la clientèle de Shein et les autres marques vendues au BHV. Frédéric Merlin veut montrer que l'ultra fast fashion peut cohabiter avec le reste des fournisseurs habituels du magasin.
Une nouvelle décision controversée
Depuis le début de ce partenariat annoncé le 1er octobre, les polémiques s'empilent. L'éthique de la marque en termes de processus de fabrication, autant sur le plan humain qu'environnemental, a d'abord été en jeu. Plusieurs marques avaient décidé de mettre fin à leur collaboration avec le BHV, une pétition pour abandonner le projet avait récolté plus de 100 000 signatures, et la Fédération française du prêt-à-porter féminin évoquait «une marque de la honte».
Quelques jours avant l'ouverture, un autre scandale a secoué la collaboration. La découverte de la vente de poupées sexuelles à caractère pédopornographique vendues sur le marketplace de Shein a provoqué un tollé. Le ministre de l’Économie Roland Lescure a menacé lundi 3 novembre de fermer le site de Shein en France. Si Frédéric Merlin dit regretter son affiche de trois mètres aux côtés du patron du groupe chinois et avoir «réfléchi à arrêter la collaboration», il a toutefois choisi de maintenir l'affiche et la collaboration avec le groupe, attendant «des réponses claires de Shein ».


















