La marque historique italienne, symbole de l’automobile de luxe et intégrée au groupe Stellantis depuis 2021, va-t-elle déjà changer de main ? D’après les informations de Boursorama, le groupe européen envisagerait de vendre la marque de Modène. Un premier dossier de taille pour Antonio Filosa, qui a succédé à Carlos Tavares et qui doit prendre officiellement ses fonctions lundi 23 juin. Car si les discussions sur ce dossier ont débuté avant son arrivée, ce sera à lui d’arbitrer. L’avenir de Maserati, comme celui d’autres marques, semble être la priorité de John Elkann, président du groupe ainsi que de Ferrari.

L’Italien souhaiterait analyser la viabilité des quatorze marques du groupe européen, qui compte notamment Citroën, DS Automobiles, Peugeot, Opel, Fiat, Alfa Romeo, Chrysler, Jeep ou encore Lancia. Selon nos confrères, au mois d’avril, Stellantis a mandaté le cabinet McKinsey sur les effets des droits de douane imposés par Donald Trump dans le secteur automobile. Il s’agissait de connaître les conséquences sur Maserati ainsi qu’Alfa Romeo. Si le groupe européen assurait soutenir les deux marques, McKinsey pencherait pour une vente de Maserati, ont indiqué deux sources à Reuters.

Les ventes de Maserati en net recul

Toutefois, les évaluations du cabinet de conseil n’en sont qu’à leurs débuts, d’autant que Maserati est la seule marque de luxe de Stellantis. Pour le moment, l’heure est à une communication rassurante du côté de Stellantis qui assure que «Maserati n'est pas à vendre». Comme le rappelle Boursorama, Carlos Tavares s’était toujours refusé à vendre une marque du groupe, une des possibles raisons ayant précipité son départ (ainsi que ses méthodes pour redresser le groupe qui n’ont pas plu aux actionnaires).

Toutefois, la vente d’une marque pourrait augmenter la marge bénéficiaire de Stellantis, d’autant que Maserati subit un net recul des ventes. Rien qu’en 2024, la marque italienne a vendu moitié moins de voitures (11 300). Sans plan d’entreprise et sans nouveau véhicule à présenter, la vente de la marque de Modène pourrait être une aubaine. Si McKinsey a refusé de faire le moindre commentaire, toutes les options seraient sur la table.

Mais le sujet Maserati irrite en interne du côté de Stellantis, entre ceux favorables à la vente et les autres. Les défenseurs de Maserati estiment notamment que la vente de la seule marque de luxe serait une erreur pour le groupe automobile. D’autant que les acheteurs se pressent à la porte, à commencer par ceux venant de Chine. Pour rappel, Geely a racheté Volvo Cars en 2010.

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