
L’information a été dévoilée par Auto Plus ce vendredi 5 décembre. Après avoir abandonné la mesure il y a quelques années, le gouvernement voudrait faire réapparaître les «alertes visuelles» sur les radars. En effet, en deux temps, d’abord avec l’arrivée des voitures radars banalisées il y a un peu plus de dix ans, puis en 2019 celle des radars tourelles, dotés d’un projecteur infrarouge, les fameux flashs que connaissaient les Français avaient petit à petit disparu. Les dernières versions des radars se veulent ainsi toujours plus discrètes.
Selon les informations d’Auto Plus, les radars de collectivités vont de nouveau embarquer «un dispositif d’alerte, suffisamment visible et significatif, qui informe qu’une infraction vient d’être relevée». Mais ce n’est pas tout. Le Département du contrôle automatisé (DCA) aurait décidé de ramener ces flashs sur la plupart des radars. Le DCA aurait demandé aux fabricants d’intégrer «une notification d’infraction» à ajouter à leurs cabines et même aux radars tourelles déjà en service.
Plus de 1 500 à mettre à jour ?
Cela concerne donc les quelque 1 552 radars tourelles en service, note Auto Plus. Le but affiché : plus de prévention, de pédagogie et de sécurité. A quoi ressemblera ce nouveau dispositif visuel ? Pour l’heure, rien n’a filtré, mais le «flash» pourrait intervenir en décalage de celui du projecteur infrarouge. Le but là encore : éviter les coups de frein intempestifs. Mais le retour de cette fonctionnalité est loin d’être bien accueilli.
Sur le plateau des Grandes Gueules (RMC), l’avocate Sandrine Pégand a déploré un énième changement qui ne va pas dans le sens de la Sécurité routière. «Si l'état change de stratégie tous les trois ans, j'ai plutôt le sentiment que les gens n'y comprennent rien, où est la politique de sécurité routière ?» Elle ajoute : «On veut changer les comportements ou remplir les caisses ?»
Elle regrette le fait qu’avec le retour des flashs, on assiste à des «coups de volant ou de frein. Il va y avoir des accidents en plus», poursuit-elle. Pour le journaliste Olivier Truchot, on est aujourd’hui «dans le radar piège». Car si à terme tous les radars devraient ainsi être de nouveau équipés de dispositifs lumineux, les voitures radars privées, elles, continuent de circuler… en toute discrétion.


















