C’est un secret de Polichinelle, au volant, lorsque les conditions météorologiques se dégradent, vous devez ajuster votre conduite aux limitations de vitesse mais aussi aux circonstances. En cas de mauvais temps, la chaussée devient plus dangereuse et le risque d’accident augmente. Si vous ne respectez pas les limitations de vitesse qui se réduisent lorsque le temps se gâte, les radars automatiques peuvent-ils vous sanctionner au même titre que les policiers présents au bord de la route ?
Comme l’affirme L’Argus, la réponse est non. En effet, si en 2023, sur les 17,2 millions d'excès de vitesse verbalisés en France, 16,5 millions l’ont été grâce à ces radars automatiques, aucun d’entre eux n’est en capacité de détecter les conditions climatiques et donc de vous sanctionner pour ces raisons. Ils ne peuvent relever un excès de vitesse si vous roulez trop vite alors que les circonstances vous imposent de lever le pied. Seules les limitations en cas de temps sec sont scrutées par les radars.
Le Code de la route impose d’adapter son allure en fonction de l’état de la chaussée
Néanmoins, il est important de rappeler que, malgré le fait que les radars automatiques soient dans l’incapacité de vous sanctionner en cas de précipitations, de neige ou de brouillard, les limitations doivent être impérativement respectées par les automobilistes. Pour rappel, si les agglomérations sont les seuls endroits où la vitesse maximale à observer reste la même quelles que soient les circonstances, en ce qui concerne les routes limitées à 90 km/h et les voies rapides comportant deux chaussées séparées par un terre-plein central, la vitesse doit être réduite de 10 km/h. Sur l’autoroute, elle doit l’être de 20 km/h.
De plus, en vertu de l’article R.413-4 du Code de la route, la vitesse maximale autorisée est abaissée à 50 km/h sur l'ensemble des réseaux routiers et autoroutiers lorsque la visibilité est inférieure à 50 mètres. Au-delà des éventuelles précipitations qui peuvent altérer la chaussée, le Code de la route impose d’adapter son allure en fonction de son état et des difficultés de la circulation. Ainsi, les policiers et les gendarmes ont une totale liberté pour déterminer si un automobiliste commet une infraction ou non.
