
Jadis apprécié pour son bon rapport performance/consommation, le moteur 1.2 PureTech de Stellantis a plutôt mauvaise réputation en ce moment. Les automobilistes n’en finissent plus de se plaindre en raison de défaillances à répétition, souvent liées à une surconsommation d'huile et une usure prématurée de la courroie de distribution. Face à la montée de ces plaintes et la pression médiatique, le groupe automobile a ouvert une plateforme en ligne à la mi-janvier permettant aux clients lésés de déposer une demande d’indemnisation rétroactive. Le but étant bien de rembourser, sous certaines conditions, les frais exorbitants de réparations engendrés par ces pannes moteurs sur les modèles Peugeot, Citroën, DS ou autres Opel, équipés de ces blocs propulsion trois-cylindres en version 1.0 ou 1.2 litre.
C’était sans compter sur quelques bugs informatiques et soucis d'analyse des dossiers, les clients jugeant le constructeur trop restrictif sur les critères d’éligibilité. Contacté par nos soins, le groupe automobile Stellantis nous dit “avoir pris le temps d'étudier les premiers cas en apportant de la souplesse et de la flexibilité quant au traitement des dossiers. Il était nécessaire de suspendre les réponses car si l’on suivait nos premières préconisations, nous aurions écarté beaucoup trop de clients”. Soulignons d’ailleurs que Stellantis a allongé la période de prise en compte des véhicules affectés, qui va du 1er janvier 2022 au 31 décembre 2024 et non plus au 18 mars 2024, et accepte que le tampon sur le carnet d’entretien fasse foi plutôt qu’une facture d’entretien, tout comme le livret de famille comme justificatif.
Plus de 2 500 premiers clients vont être remboursés par Stellantis
Combien de personnes ont-elles déjà été remboursées par l’intermédiaire de cette plateforme de compensation ? A vrai dire zéro encore, mais cela ne saurait tarder ! Car selon Stellantis, des courriers commencent à être envoyés, depuis le 15 avril précisément, pour prévenir certains propriétaires dont la demande a été jugée recevable pour une compensation directe en cash (pas de bons d’achats). Ainsi, à date, sur un total de 8 222 dossiers enregistrés en France, 4 337 ont déjà été traités, avec un taux de 60% de réponses favorables. Ce qui veut dire que 2 604 personnes vont être intégralement remboursées de leurs frais incombant à un incident dit “Puretech”.
Stellantis rappellent par exemple que si deux pneus sont sur la facture, évidemment, ils ne sont pas pris en charge dans ce cadre compensatoire. Pour le groupe automobile, il s’agit d’un taux très satisfaisant car les 40% restants de propriétaires qui vont recevoir une réponse négative ne sont pas du tout dans les clous : 12% d’entre eux n’ont pas effectué les réparations dans le réseau Peugeot-Citroên-DS comme recommandé au préalable, 10% ne sont pas du tout concernés par la campagne et sont hors propos, et 5% n’ont pas suivi le plan de maintenance exigé. “Nous avons même reçu des demandes pour régler un problème survenu sur un Dacia Duster, donc il est évident que nous ne prenons pas en charge ce type de cas”, rapporte le porte-parole.
Depuis 15 jours, Stellantis envoie donc les acceptations. Mais rassurez-vous, la plateforme d’indemnisation reste ouverte, aucune échéance de fermeture n’a été actée pour l’instant. Le constructeur nous confie travailler pour le moment encore un peu à tâtons, sans savoir combien de demandes restent à venir. Une chose est sûre : l’affaire PureTech n’a pas fini de faire parler d’elle.


















