Elle ne passe pas inaperçue dans les rues de Biarritz. La voiture LAPI, équipée d’un système de lecture automatisée des plaques d’immatriculation, a permis d’augmenter de 20 % le nombre de procès-verbaux pour stationnement illicite en 2024, selon L'Automobile magazine. Dotée de six caméras, elle peut scanner jusqu’à 600 véhicules en 45 minutes. Elle cible prioritairement les infractions aux horodateurs, laissant aux agents de terrain la gestion des stationnements gênants ou dangereux.

La stratégie porte ses fruits. En 2024, la ville a encaissé 2,4 millions d’euros au titre des amendes de stationnement, dont une large part est attribuée à la voiture LAPI, bien qu’elle n’ait été pleinement exploitée que quatre mois sur l’année. Et 2025 s’annonce encore plus rentable, notamment durant l’été, où 2 500 places de stationnement en surface sont disponibles.

Plus de 18 millions de PV dressés en France en 2024

Au niveau national, les infractions de stationnement pèsent lourd dans le budget des collectivités. Selon le ministère de l’Intérieur, 18,2 millions de PV ont été dressés en 2024, pour un total dépassant les 1,6 milliard d’euros. Dans ce contexte, les véhicules de verbalisation automatisée contribuent fortement à cette hausse, notamment dans les zones urbaines denses.

Biarritz n’est pas un cas isolé. D’autres villes, comme Saint-Étienne ou Angers, ont, elles aussi, adopté la LAPI, vantée pour son efficacité, sa rapidité et sa rentabilité. Si certains usagers dénoncent une «sulfateuse à PV» déshumanisée, les municipalités, elles, défendent un outil plus équitable, permettant de concentrer les forces humaines sur les contrôles plus complexes.