Radar qui flashe 1 000 fois par jour : comment les automobilistes ont eu gain de cause

Près de 1 000 flashs par jour, un panneau de limitation de vitesse situé trop près… le radar de la RN109 situé à Juvignac, dans l’Hérault, n’en finissait pas de faire polémique depuis sa mise en place en avril dernier, relayait Capital mi-août. Incendié puis remis en service en juillet, le radar avait recommencé à flasher au grand dam des automobilistes pour qui la distance avec le panneau réduisant la vitesse à 90 km/h (précédemment 110 km/h) serait trop courte. Ils ont finalement eu gain de cause.

En effet, selon Midi Libre, les services de l’Etat ont donné raison aux automobilistes en déplaçant le panneau indiquant la limite de vitesse afin de leur laisser davantage de temps pour ralentir. Le panneau, qui indiquait 90 km/h, a été transformé en «90 km/h rappel» et un autre annonçant cette limitation de vitesse a été installé 150 mètres en amont. Ainsi, les automobilistes ont davantage de temps pour décélérer de 110 km/h à 90 km/h.

Une route accidentogène

Cet été, les critiques avaient fusé, alors que quelques mètres avant encore, les voitures peuvent rouler à 130 km/h. «On sort de plusieurs kilomètres à 130, puis on passe à 110 juste après la sortie Grabels - Saint-Georges-d’Orques (…) C’est honteux de l’avoir placé à cet endroit. Pour moi, c’est uniquement pour faire du chiffre et remplir les caisses», dénonçait auprès de Midi Libre un automobiliste déjà flashé à deux reprises.

Entre ceux qui dénonçaient la volonté de l’Etat de récupérer de l’argent facile, et ceux pour qui le radar favorisait les accidents à cause de coups de freinage intempestifs, la grogne ne s’estompait pas. Finalement, le changement aurait été réalisé dès la fin du mois d’août. Auprès de nos confrères, le membre du bureau de la sécurité intérieure, section radicalisation et cultes, à la préfecture de l’Hérault, assurait que la limitation de vitesse «portée par un panneau prenait effet à l’instant où l’automobiliste arrive à hauteur du panneau» et qu’il fallait donc «anticiper».

Il poursuivait en détaillant que pour décélérer de 20 km/h, il fallait environ 68 mètres et que le panneau était visible jusqu’à 250 mètres avant. Finalement, pour calmer tout le monde, il a été décidé d’avancer le panneau. Cette portion de la RN109, qui relie l’A750 à l’entrée ouest de Montpellier, est réputée accidentogène.